
La CGT dénonce l'austérité qui sacrifie l'avenir
Les trois versants de la fonction publique ont manifesté et fait grève mardi 13 mai 2025 pour réclamer des moyens à hauteur de leurs missions, alors que la logique guerrière... Lire la suite
Les revendications ne manquaient pas au sein de la petite foule qui s'est formée devant la préfecture des Côtes-d'Armor, à Saint-Brieuc, mardi 13 mai dans le cadre de l’appel national à mobilisation dans les trois versants de la fonction publique. Réunis à Saint-Brieuc à l'appel de l'intersyndicale CGT, FSU, UNSA et Solidaires, des agents des hôpitaux publics, des collectivités territoriales, de l'action sociale, mais aussi des pompiers et des enseignants ont rappelé leurs inquiétudes quant à la dégradation de leurs conditions de travail. Et exigé l'annulation de la baisse de l'indemnisation des arrêts de travail et des jours de carence, la revalorisation du point d'indice et l'abrogation de la loi portant l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. « Le métier perd son attractivité. Les conditions de travail se dégradent, on manque de personnel partout et le salaire n'est pas mirobolant à cause du désengagement de l'État », détaille Céline Le Doré, secrétaire de l’union départementale (UD) CGT des Côtes d’Armor.
Dans les hôpitaux publics, la situation est particulièrement préoccupante. « On a des incertitudes sur les congés, en raison de la diminution du personnel remplaçant. Il y a une crise du recrutement, la charge de travail n'arrête pas d'augmenter, les fermetures de lits continuent et la prise en charge des patients se dégrade. Les soignants n'osent plus se mettre en arrêt, ils culpabilisent de laisser leurs collègues dans des situations invivables », poursuit Céline Le Doré. D'autant que la baisse des indemnisations des arrêts maladie, passées de 100 à 90 % depuis le mois de mars, est un autre coup porté aux agents de la fonction publique. « On perd de l'indemnisation, mais ça fait aussi baisser le montant de notre prime annuelle », insiste Céline Le Doré.
Autre corps de métier en souffrance, les enseignants, représentés au sein du cortège costarmoricain par la section locale de l'UNSA fonction publique. « L'éducation est en train de rattraper à la vitesse d'un cheval au galop la situation de l'hôpital public. On a besoin de tout et on a rien, soupire Robin Maillot, secrétaire de l'UNSA 22. Alors qu'il faudrait plus de recrutements et plus de postes, on vient racler dans la fonction publique, là où il n'y a déjà plus rien à prendre. »
La CGT regrette aussi que la fonction publique soit devenue la « variable d'ajustement des budgets en baisse », à l'hôpital comme dans les collectivités territoriales. « Les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux, nous sommes sacrifiés pour des contraintes budgétaires », affirme Céline Le Doré. L'intersyndicale appelle à une mobilisation citoyenne pour soutenir les services publics de plus en plus menacés. « Quand on se mobilise pour la fonction publique, ce sont les services publics que l'on défend. » Les syndicats présents se sont donnés rendez-vous le 5 juin prochain pour une nouvelle journée de mobilisation en faveur de l’abrogation de la réforme des retraites, de l’augmentation des salaires et de la défense des emplois.
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