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HOMMAGE

Commémoration du 8 mai 1945 au camp de Struthof : une victoire contre le fascisme plus que jamais d'actualité

9 mai 2025 | Mise à jour le 9 mai 2025
Par | Photo(s) : Olivia Beaussier
Commémoration du 8 mai 1945 au camp de Struthof : une victoire contre le fascisme plus que jamais d'actualité

Ce 8 mai 2025, comme tous les 8 mai depuis 2018, la CGT Grand-Est s’est associée au syndicat allemand DGB Südhessen afin de commémorer  la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour les 80 ans de l’armistice, la cérémonie a eu lieu au mémorial du Struthof en Alsace, seul camp de concentration à se situer en France. 

« L'Histoire de ce camp est un raccourci de ce que fut l'horreur du nazisme », déclare la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, lors de son discours devant l'ancien camp Natzweiler-Struthof. Entre 1941 et 1944, ce camp de concentration nazi a vu passer 17 000 détenus, dont 3 000 y périrent. En comptant les annexes au camp principal, 52 000 personnes  y auront été emprisonnées et 17 000 y ont laissé la vie.

En 1943, Natzweiler-Struthof est désigné comme camp de regroupement de tous les hommes jugés « Nacht und Nebel » (soit « Nuit et Brouillard » en allemand,). Ce décret « Nacht und Nebel » désignant  les directives sur la poursuite pour infractions commises contre le Reich ou contre les forces d'occupation dans les territoires occupés.

Regarder le présent et l’avenir

Commémorer le 8 mai 1945 sur les lieux de l’ancien camp de concentration Natzweiler-Struthof, c'est aussi se rappeler que le fascisme peut être vaincu. 80 ans après, cette idée revêt une signification particulière. « Nous ne nous contentons pas aujourd'hui de nous souvenir du passé – nous regardons aussi le présent et l'avenir. Car nous sommes inquiets », explique Jens Liedtke, délégué du DGB Südhessen. En Allemagne, le parti d'extrême droite AFD, a en effet obtenu plus de 20 % des voix lors des dernières élections législatives. Partout en Europe, la montée de l'extrême droite et des partis populistes est une réalité.

Alors que l’Allemagne nazie a envoyé à la mort ses opposants parmi lesquels de nombreux syndicalistes, il faut rappeler aujourd'hui que l’extrême droite reste toujours hostile aux travailleuses et travailleurs. « Face à l'internationale d'extrême droite qui se met en place avec l'appui des grandes fortunes et des grands patrons, le monde ouvrier doit se relever et doit s'unir », affirme Denis Schnabel,  secrétaire général CGT du Grand-Est.

Cette journée portait l'accent sur la force de l’action intersyndicale. Des camarades d'Italie, d'Espagne et de Saint-Marin ont d'ailleurs été conviés. À Natzweiler-Struthof ont été retenus une majorité d'hommes qui se soulevaient contre l'extrême-droite, parfois au prix de leurs vies. : « Dans les moments de doute que peuvent ressentir les militantes et militants, on se souvient de ces résistants », rappelle Sophie Binet.