21 juin 2025 | Mise à jour le 21 juin 2025
Samedi 21 juin 2025, plusieurs associations et organisations syndicales, dont la CGT 22, appelaient à un rassemblement à Loudéac, pour dénoncer la tenue du week-end régional du Rassemblement National de la Jeunesse, dans les Côtes d’Armor.
Ils étaient une bonne centaine de personnes, samedi 21 juin, a avoir répondu à l'appel du Front commun antifasciste à Loudéac, dans les Côtes-d'Armor, dans le cadre d'une manifestation contre le week-end régional, organisé par plusieurs sections départementales du Rassemblement National de la Jeunesse, en Centre-Bretagne. Une belle participation pour un territoire peu densément peuplé et où les syndicats sont peu représentés, d'autant que la manifestation a été organisée en quelques jours seulement. « Il y a du monde, on est là et on ne laisse rien passer », souligne Gaëlle Gouérou, présidente de la section Loudéac Centre-Bretagne de la Ligue des Droits de l'Homme, qui insistait sur l'importance de s'opposer à l'extrême droite, mais aussi de défendre les libertés, dans « un état de droit remis en question ».
Autour d'elle, de nombreuses associations et syndicats, mais aussi des familles, avaient fait le déplacement : plusieurs sections de la CGT des Côtes d'Armor, Force Ouvrière, Solidaires, mais aussi Féministes Révolution ou encore Visa (Vigilance Initiative Syndicale Antifasciste), une association intersyndicale au sein de laquelle on retrouve des membres de la CGT. « L'objectif aujourd'hui, c'est de ne pas laisser la place à l'extrême droite pour diffuser ses idées, explique Mathias Mauduit, secrétaire adjoint de la CGT 22. C'est important d'être présent, car le RN est l'ennemi de la CGT et une menace pour l'intérêt des travailleurs, on le voit dans ses prises de position : le RN a voté contre l'augmentation du Smic et le gel des loyers, par exemple. »
Une montée de la violence contre les syndicats
Historiquement, la Bretagne a toujours été l'une des régions les moins favorables à l'extrême droite. Mais selon les organisateurs, « les digues sont en train de céder. S’il n’y a pour le moment aucun.e maire, ni député.e RN, aux dernières élections, ce parti a fortement progressé en Bretagne qu’il considère comme un territoire à conquérir et où il espère développer un maillage militant aujourd’hui embryonnaire ».
La CGT 22 met des moyens pour montrer que la Bretagne reste solidaire et tolérante. Mathias Mauduit, secrétaire général adjoint CGT des Côtes d’Armor
Une progression qui va de pair avec une montée des violences constatées dans le département ces dernières années, comme le rappelle Mathias Mauduit. « Depuis 2023, il y a eu plusieurs faits de violences graves : le festival Bretagne ouverte et solidaire, auquel participait la CGT 22, a été attaqué, des locaux d'unions locales, à Rostrenen et Guingamp, ont été dégradés, des monuments commémoratifs profanés…liste le représentant syndical. C'est la raison pour laquelle la CGT 22 met des moyens pour montrer que la Bretagne reste solidaire et tolérante ».
Après la prise de parole, le rassemblement s'est poursuivi par une opération de tractage et une déambulation dans les rues de la ville, qui a traversé le marché, sous les slogans « Breizh, Breizh antifa ! ».