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Mobilisations

Fiertés en lutte : la CGT mobilisée pour les droits LGBTI+ à Clermont-Ferrand

3 juin 2025 | Mise à jour le 3 juin 2025
Par | Photo(s) : Sonia Reyne
Fiertés en lutte : la CGT mobilisée pour les droits LGBTI+ à Clermont-Ferrand

Les 16 et 23 mai, deux temps forts contre les discriminations LGBT+ se sont succédé à Clermond-Ferrand, avec le soutien de la CGT, fidèle à son engagement contre toutes formes d'exploitation et d'oppression.

Deux dates, et une même exigence de dignité et d'égalité. Le 16 mai, le collectif CIEL organisait une soirée festive et combative autour des luttes LGBTQIA+. Le 23 mai, les militant·es ont défilé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) lors d'une marche des fiertés nocturne, revendicative, féministe, anticapitaliste. La CGT en était, fidèle à son engagement contre toutes formes d'exploitation et d'oppression.

À Clermont-Ferrand, le mois de mai a vibré sous l'impulsion du collectif CIEL (collectif Intersectionnel pour l'Émancipation des LGBTQIA+), qui fédère syndicats, associations, collectifs et partis politiques. Le 16 mai, veille de la Journée mondiale contre les LGBTIphobies, plus de 400 personnes se sont retrouvées à la Maison du Peuple. L'ambiance a été chaleureuse, politique, combative. « Ce qu'on voulait, c'est que ce ne soit pas juste un “événement LGBTQIA+”, mais un vrai moment de mobilisation populaire et sociale », explique Mayke, membre de CIEL. « Les attaques se multiplient, notamment contre les personnes trans. Il fallait une réponse forte, en impliquant le monde du travail, les artistes, les syndicats. » Entrée libre, cachets d'artistes financés par les syndicats, buvette à prix libres, friperie-troc, village associatif : le collectif a concrétisé son idée de la fête militante.« On parle peu des discriminations LGBTI+ dans le monde du travail, et pourtant elles existent. Il y a, par exemple, de fortes inégalités salariales entre hommes gays et hétéros. Comme pour le féminisme, les luttes LGBTQIA+ traversent toutes les sphères : emploi, santé, logement…, poursuit Mayke. Pour mobiliser, on veut des fiertés joyeuses, radicales et inclusives, pas des événements commerciaux. »

« A la CGT on s'engage au nom de l'égalité, de la justice sociale et de la solidarité. » Noémie Fezazi, pilote du collectif Égalité-Mixité de l'UD CGT 63

Cette soirée était le tremplin vers la Marche des fiertés nocturnes le 23 mai, à Clermont-Ferrand. Accessible et festive elle a été l'occasion de prises de paroles politiques fortes. Parti de la place Delille, le cortège 500 manifestants a grossi tout au long de la marche qui passait par la place de Jaude, jusqu'à un final flamboyant à la salle de concert Le Fotomat, avec musiques queer, tenues scintillantes et ambiance de fête. Dans les rues clermontoises, les slogans « Trump, Orbán, Meloni, vos réformes n'effaceront pas nos vies », « Zemmour, Le Pen, Bardella, votre morale ne l'emportera pas » ou le plus classique « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos » démontrait une riposte populaire et syndicale face à l'offensive réactionnaire. « Les syndicats ont un rôle crucial », affirme Noémie Fezazi, pilote du collectif Égalité-Mixité de l'UD CGT 63. « Le travail est un lieu majeur de violences LGBTIphobes. Depuis 2016, la notion d'identité de genre est inscrite dans le droit, mais la loi reste peu contraignante. Les discriminations sur la carrière sont fréquentes. A la CGT on s'engage, au nom de l'égalité, de la justice sociale et de la solidarité. »Prochain rendez-vous : le 28 juin au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, pour la première Marche des fiertés dans la ville de Laurent Wauquiez. Avec slogans, pancartes, drapeaux… et paillettes de rigueur.