
À Saint-Brieuc, mobilisés pour la défense de la fonction publique
La CGT, Solidaires, la CFE-CGC, UNSA, FO et la FSU ont appelé à une journée d'action dans la fonction publique ce mardi 13 mai. Lire la suite
Une intersyndicale resserrée (CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires et Unsa) appelait les fonctionnaires à manifester et à faire grève mardi 13 mai, notamment pour réclamer de meilleures rémunérations, des créations d'emplois et l'accès à l'emploi titulaire des agents contractuels. Cette mobilisation intervient dans un contexte où le gouvernement prévoit dans le budget 2026, quarante milliards de coupes supplémentaires au nom d'une prétendue économie de guerre et la fusion, voire la suppression, d'un tiers des agences et des opérateurs de l'État. « D'ores et déjà, le gouvernement a gelé 12 milliards d'euros de crédits. Il a également annulé 3,1 milliards de crédits par décret publié au Journal officiel du 26 avril dernier », écrit l'intersyndicale dans un communiqué.
En tête du cortège parisien qui démarrait de Bercy, à proximité du ministère de l'Économie, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a dénoncé « cette politique d'austérité » qui « sacrifie l'avenir. Des milliers d'enfants ne sont pas pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. La France décroche parce que le niveau éducatif commence à baisser du fait des coupes dans l'Éducation nationale, parce que notre recherche est au plus mal. La situation des services publics ne permet pas d'anticiper les grandes transformations auxquelles nous devons faire face, telle que la transition environnementale, le vieillissement de la population. Des territoires entiers n'ont plus de services publics, des citoyens n'ont plus accès aux droits. La devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité devient un joli slogan sur le fronton des édifices publics. Les salaires des fonctionnaires ont baissé de 15 % depuis 2017. Dans le même temps, la France dépense chaque année 200 milliards d'aides publiques, sans conditions, ni contreparties aux entreprises ». Au sein du cortège, plusieurs agents de la fonction publique territoriale avaient fait le déplacement. Parmi eux, Erwan Trezeguet, originaire des Côtes-d'Armor, dénonce « l'externalisation de missions auparavant dévolues aux collectivités, telles que les espaces verts et l'embauche croissante de contractuels ». A ses côtés, Éric Llados, employé à Auch, rappelle que « le transfert de compétences de l'État vers les collectivités n'a jamais été compensé à l'euro près. Sur un territoire rural où l'on manque de moyens financiers, les collectivités doivent choisir entre l'entretien des routes ou la prise en charge des personnes âgées ».
Un peu plus loin, des agents de la Bibliothèque nationale de France (BNF), en grève depuis le 1er mars, continuent de réclamer des CDI pour tous les personnels précaires à temps partiel et l'arrêt des suppressions de postes. Damien Bodereau, secrétaire national de la CGT culture s'inquiète également d'une éventuelle disparition ou fusion des quelque quatre-vingt opérateurs officiant dans la culture. Pour Patrick Pommier, cosecrétaire général du SNTRS-CGT (Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique), « les financements de base sont en constante diminution, au profit d'un financement par projet orienté selon les politiques, et qui pousse à la concurrence ». Parmi les revendications des manifestants, la rémunération complète, sans carence, pendant les jours d'arrêt maladie ordinaire, le versement de la garantie individuelle de pouvoir d'achat (Gipa) en 2025. Un regret dans le cortège : le nombre de manifestants relativement modeste, comparé au mouvement du 5 décembre dernier qui avait obligé le gouvernement à reculer sur les trois jours de carence.
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Inspecteurs du travail, agents des finances publiques, des douanes, de la répression des fraudes ou de la préservation de la biodiversité, tous constatent avec amertume... Lire la suite