
La fête des 130 ans de la CGT en images
Le 13 juin, dans la soirée, la CGT lançait la célébration de ses 130 ans avec une fête sur le parvis de la mairie de Montreuil. Enregistrement en live de l’émission... Lire la suite
Trente-sept immenses statues trônent dans le patio du siège de la CGT, à Montreuil. Côté face, la photo d’une figure du syndicat. Côté pile, une biographie décrit leurs faits d'armes et les luttes syndicales où ils et elles se sont illustré.es, depuis 1895, année de création de la CGT. « L'histoire de la CGT ne se résume pas à des moments glorieux comme son action dans la Résistance lors des deux guerres mondiales », explique Gilbert Garrel, président de l'Institut CGT d'histoire sociale (IHS-CGT).
A travers cette exposition, l'IHS a avant tout souhaité rendre hommage « à nos militants ». Et montrer toutes leurs belles différences, la diversité qui a fait et fait toujours la richesse et la force du syndicat. « Notre intention a été de montrer que notre organisation est le fruit d'une multitude d'actions dans lesquelles des femmes et de hommes qu'on pouvait qualifier d'ordinaires se sont engagés en faisant vivre la CGT sans jamais rechercher ni gloire, ni médailles », poursuit Gilbert Garrel.
Ce parti pris est résumé dans le titre du livre publié par l'institut : Depuis 130 ans, nous faisons la CGT, présenté ce même jour au public. L'ouvrage est le fruit d'un an d'un intense travail militant et collaboratif mené par l'IHS confédéral avec les divers IHS professionnels et territoriaux qui, en fouillant leurs archives, ont constitué un corpus de 130 luttes marquantes dans leurs secteurs respectifs et sélectionné 130 portraits de celles et ceux qui ont menée ces luttes.
Saluant ce remarquable travail d'archéologie syndicale, la secrétaire générale, Sophie Binet, a rappelé les temps forts de ces 130 ans d'histoire. Les deux guerres mondiales, plusieurs guerres dé-coloniales, la guerre froide, trois scissions syndicales, deux réunifications, des mutations importantes du salariat et du capitalisme. En dépit de quoi, et malgré les « répressions féroces endurées », la CGT a toujours joué un rôle primordial dans tous les grands mouvements sociaux porteurs de conquêtes sociales.
Depuis sa naissance le 23 septembre 1895 jusqu’à aujourd'hui, « la CGT a pris des coups, et elle en prend encore », a rappelé Sophie Binet. En soulignant que, malgré tout, la CGT et ses militant.es de toutes les époques ont toujours su prendre leurs responsabilités. Notamment face à l'extrême droite et aux droites extrêmes. « Nous n'avons pas à rougir de notre histoire, la CGT est, et reste, le syndicat combatif auquel on s'adresse dès lors qu'il s'agit de se défendre, de se faire respecter, de lutter pour un monde meilleur, débarrassé de l'exploitation et des dominations de tous ordres qui gangrènent la société. »
Au cours du vernissage de l’exposition, Sophie Binet a tenu à rappeler ce qui, depuis cent trente ans, structure le militantisme CGT : des engagés issus de tous horizons, unis autour des valeurs fondamentales du syndicat : la défense des revendications quotidiennes ; la lutte pour l'émancipation du salariat ; la dignité au travail; la recherche d'unité et le combat perpétuel contre tout ce qui divise : le racisme, le sexisme, la LGBT-phobie. « Ce qui caractérise la CGT, c'est de savoir évoluer avec son temps, tout en restant fidèle aux ambitions et aux espoirs des générations qui l'ont construite. »
Dans un contexte de mutation accélérée du salariat, qui se précarise, se fragilise et s'individualise toujours davantage, elle a également réaffirmé les défis syndicaux à relever : « Alors que, face à l'urgence environnementale, le capital fait l'autruche, le syndicalisme doit être en capacité de lier les enjeux sociaux et environnementaux sans plus s'en remettre à une croissance sans limites. » Et d'inciter les militants en responsabilité à faire évoluer les structures qu'ils dirigent (unions locales ou départementales, fédérations professionnelles, comités régionaux…) pour qu'elles soient toujours en mesure d'organiser le salariat tel qu'il est devenu, plus mobile, plus éclaté, plus individualisé, mais portant des attentes de plus en plus diversifiées.
« Il y a 130 ans, à Limoges, nos camarades avaient compris l'importance décisive de se confédérer pour porter les enjeux de transformation sociale de l'époque. Cet enjeu est encore plus important aujourd'hui, à l'heure où le capitalisme conduit chacune et chacun à la résignation, au repli sur soi et à la crainte de l'avenir », a conclu Sophie Binet .
Cet anniversaire lancé le 12 juin au siège de la CGT sera fêté toute l'année 2025, à commencer par le rendez-vous ouvert à toutes et tous ce vendredi, à partir de 17 heures et jusqu'à tard, à la mairie de Montreuil (93). Au menu : un débat sur l'histoire des 130 ans de la CGT, avec la participation d'Edwy Plenel, fondateur de Médiapart, l'actrice Anna Mouglalis et Sophie Binet. Puis, à partir de 20 heures, place aux joyeusetés, aux buffets et à la musique avec des concerts de Ben plg, Astéréotypie, Planète boom boom, Petite Gueule et bien d'autres !
L'entrée est gratuite.
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