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SANS-PAPIERS

20 ans après Saint-Bernard

23 juin 2016 | Mise à jour le 13 février 2017
Par | Photo(s) : Thomas Coex/AFP
20 ans après Saint-Bernard

Deux soirées organisées avec la CGT et la Cimade, les 28 et 29 juin, reviendront sur 20 ans de lutte des sans-papiers. Depuis l’évacuation de l'église Saint-Bernard, le 23 août 1996, qu’en est-il de ce combat ? Des débats cruellement d’actualité face à la tragédie des réfugiés.

Des coups de hache sur une porte d’église, des centaines de CRS menant l’assaut, une actrice serrant dans ses bras un enfant : il est des images qui marquent à jamais les mémoires. Le 23 août 1996, l’église Saint-Bernard à Paris est salement évacuée sur ordre du ministre de l'Intérieur, Jean-Louis Debré. Quelque 300 Africains sans papiers ont investi les lieux le 28 juin afin d'obtenir leur régularisation.

Parmi eux, dix grévistes de la faim qui entament leur cinquantième jour de grève.

LA LUTTE SYNDICALE

L'immigration est devenue un sujet politique majeur pour la droite, les « lois Pasqua » de 1986 et 1993, celle que prépare Jean-Louis Debré pour la fin de l'année, restreignent les droits des étrangers. Peu à peu, le mouvement des sans-papiers s’organise avec le soutien des artistes, des associations et des syndicats. Comment l’engagement de ces derniers a-t-il évolué ces vingt dernières années ?

Un premier débat, mardi 28 juin, à la Maison des métallos, sera animé par le grand historien de l’immigration Gérard Noiriel, en présence de Louis Viannet, ancien secrétaire général de la CGT, Annick Coupé, ancienne déléguée générale de Solidaires, Francine Blanche, responsable CGT en charge des travailleurs migrants, Sébastien Peigney, secrétaire national de l'union syndicale Solidaires et Aminata Soumaoro, une des coiffeuses grévistes du 57 boulevard de Strasbourg.

DÉLIT DE SOLIDARITÉ

« Nous sommes coupables, chacun d'entre nous, d'avoir hébergé récemment (…) des étrangers en situation irrégulière. Nous n'avons pas dénoncé nos amis étrangers », c’est derrière cet appel de cinéastes, le 22 février 1997, que plus de 100000 personnes défilent à Paris pour soutenir les sans-papiers. Le projet de loi Debré entendait mettre en place un « délit de solidarité ».

Pour en débattre, le 29 juin : Claudia Charles, chargée d'études au Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), Nan Suel, présidente de Terre d'Errance et Francois Loret, du collectif Romeurope du Val Maubuée.

« Église Saint-Bernard (1996–2016), 20 ans de lutte des sans-papiers », débats mardi 28 et mercredi 29 juin, 19 heures, à la Maison des métallos – 94 rue Jean-Pierre- Timbaud – Paris 11e.

Entrée libre, mais réservation conseillée (Tél. : 01 47 00 25 20)