Toutes les inquiétudes de la CGT sont confirmées
Fabrice Angéi et Catherine Perret, représentants de la CGT répondent aux questions de la NVO après la dernière séance de prétendue consultation sur les ordonnances au... Lire la suite
Ceux qui, tout au long des quatre premiers mois du conflit sur la loi Travail, avaient parié sur un essoufflement du mouvement et un rejet de l’opinion ont encore été démentis par la publication lundi 18 juillet, en pleines vacances, d’un sondage Odoxa pour « Les Échos », Radio Classique et FTI Consulting.
Celui-ci nous apprend en effet que sept Français sur dix sont « mécontents » de l’adoption définitive cette semaine du projet de loi. Cette proportion n’a pas varié depuis la présentation du projet de loi il y a cinq mois, même après le retrait de mesures très contestées comme le plafonnement des indemnités prud’homales, ou pendant le blocage des raffineries et dans les transports, souligne l’institut de sondage.
C’est un chiffre qui en effet corrobore la salve de sondages qui ont ponctué le mouvement et qui témoignent tous de la défaite morale du gouvernement qui a véritablement perdu la bataille de l’opinion. Ce dévissage et cette rupture ont été très tôt mesurés, notamment par le renoncement du gouvernement à communiquer sur les réseaux sociaux, où chacun de ses messages a été systématiquement « pourri » par une déferlante de messages hostiles et narquois sur les réseaux sociaux.
Mais alors que les sept syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL ont résolu de poursuivre leurs actions sous d’autres formes cet été et de repartir au front le 15 septembre, il est intéressant de voir que 55 % des Français estiment qu’ils ont « raison de poursuivre leur contestation ».
L’exécutif ne peut ignorer ce soutien de l’opinion qui ne s’est pas démenti et qui a sans aucun doute quelque chose à voir avec la progression du sentiment de déclassement ressenti par les Français et mesuré par une étude de la Dress. le service statistique des ministères sociaux, dans un baromètre d’opinion réalisé depuis 2000 auprès d’un échantillon de 3 000 personnes âgées de 18 ans ou plus.
Comment les Français pourraient-ils approuver le texte de Myriam El Khomri et y puiser quelque réponse à leurs inquiétudes quant à la précarité, la dégradation de leur niveau de vie.
« Pour les personnes présentes sur le marché du travail, la précarité de l'emploi occupé semble favoriser le sentiment de déclassement intergénérationnel : les personnes employées à temps plein sont 48% à le ressentir, contre 55 % pour les travailleurs à temps partiel et 61 % pour les intermittents », note la Dress.
Selon ce baromètre, en 2014, 46% des Français considéraient que leur situation générale était moins bonne que celle de leurs parents au même âge, alors qu’en 2004 ils n’étaient que 36 % à partager ce sentiment. En termes de niveau de vie, environ quatre Français sur dix (39 %) s’estimaient financièrement déclassés par rapport à leurs parents, 26 % trouvaient leur niveau de vie égal et 35 % l’estimaient meilleur.
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