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La CGT a présenté lundi un « plan B » en dix propositions pour assurer l’avenir de General Electric (GE) en France où 1 050 suppressions d'emplois ont été annoncées dont 800 à Belfort, lors d’une conférence de presse à son siège de Montreuil.
Le syndicat réclame un moratoire sur ce plan, un débat national sur les enjeux énergétiques et une prise de participation publique majoritaire au capital de GE EPF (Belfort) à travers la Banque publique d’investissement.
« Nous posons la problématique d’un groupe comme GE dont le centre de décision est aux États-Unis et dont la stratégie est de quitter progressivement l’Europe après avoir racheté un concurrent (Alstom), accaparant technologies et brevets », indique la CGT.
« L’analyse de GE est purement financière, la baisse des commandes est un prétexte », a assuré Karim Matoug, délégué syndical de GE Belfort.
Selon les experts sollicités par les syndicats depuis un an, « on est dans le creux mais le marché des turbines à gaz repart et on retrouvera en 2020/21 le marché de 2016/17 », assure Grégory Pastor, secrétaire du comité européen de la branche Power de GE.
L’objectif du groupe américain est de « transférer la production dans des pays à bas coût comme la Hongrie » et de « réduire l’activité en France pour avoir quelque chose de plus petit et de plus profitable », estime-t-il.
Selon la CGT, ce sont non pas 1 050 mais 2 000 emplois qui sont menacés en France via des plans sociaux et ruptures conventionnelles à Belfort mais aussi Villeurbanne et Aix-les-Bains chez Grid (réseau), à Massy chez Stream (turbines vapeur), à Nantes dans Wind (éolien).
Parmi ses propositions, la CGT préconise de rendre une autonomie stratégique à GE EPF et de renforcer son capital en stoppant les flux financiers vers le groupe, qui l’« asphyxient ».
Le syndicat propose aussi de renforcer la recherche et développement, de diversifier l’activité en confiant à Belfort non seulement la fabrication des turbines mais aussi leur réparation, effectuée aujourd’hui aux États-Unis.
Le site a un rôle à jouer dans la transition écologique, assure le syndicat, si on favorise les cycles combinés et qu’on adosse les projets éoliens et solaires aux turbines à gaz.
L’État est « doublement impliqué », estime la CGT, rappelant qu’Emmanuel Macron était ministre de l’Économie en 2014 lors du rachat de la branche énergie d’Alstom par GE, avec 1 000 créations d'emplois promis.
Corinne de Bilbao (ex-directrice générale de General Electric France décorée de la Légion d’honneur le 14 juillet) « avait promis + 1 000, elle a fait – 1 000 » emplois, a lancé Karim Matoug.
Une journée de mobilisation est prévue le 18 septembre avec une manifestation à Belfort.
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