Samedi 6 juin 2020, des centaines de salariés de l’usine Renault à Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, avec des habitants et élus du territoire ont manifesté pour dénoncer l'annonce du constructeur automobile de fermer le site.
Le plan d'économies doit être présenté le 16 juin au CSE central. Et même si l’activité a repris, les 260 salariés sont « psychologiquement » éprouvés.
Lors des rendez-vous de l'intersyndicale avec des représentants du groupe, jeudi et vendredi à Choisy-le-Roi, ces dirigeants n'ont pas donné de détails sur le projet en avançant l'obligation de ne pas commettre « de délit d'entrave tant que le dossier n'est pas passé devant le comité économique et social », indiquait Filipé Capitao-Rebelo-da-Silva de la CGT.
Les salariés du site de Choisy-le-Roi s'étaient mis en grève le mardi 2 juin.
Prenant la parole avant que le cortège ne s’élance, le maire PCF de Choisy-le-Roi, Didier Guillaume, a fustigé le « non-sens » qui consiste à fermer un site « hautement vertueux, qui travaille sur l’économie circulaire » et accueille des « jeunes en insertion ».
L'activité de cette usine inaugurée en 1949, qui emploie quelque 260 salariés à la rénovation et au reconditionnement de moteurs et boîtes de vitesses, doit être transférée dans celle de Flins (Yvelines), à environ 60 km selon les indications du constructeur.
Le secrétaire général de la CGT, également salarié de Renault, Philippe Martinez était présent à la manifestation"Cet argent doit servir pour maintenir l'emploi et le développer", a-t-il tonné samedi en début de cortège , lui-même salarié de Renault,
Le constructeur, qui prévoit 15 000 suppressions d'emplois dont 4 600 en France, va bénéficier d'un prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros, validé mardi dernier par le gouvernement.
En présentant la semaine dernière un plan de 2 milliards d'euros d'économies à réaliser sur trois ans, le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait annoncé que l'usine de Choisy-le-Roi serait le seul des 14 sites industriels du groupe en France à fermer, à l'horizon 2022.
Les manifestants sont arrivés devant les grilles de l'usine fermée, après avoir parcouru 2 km depuis le centre de la commune.