Les Bibs de France et de Navarre devant le siège de Michelin
Alors que la CGT maintient son appel à la grève illimitée, des délégations de tous les sites Michelin de France se sont retrouvés mercredi devant son siège social, à... Lire la suite
Enfin une bonne nouvelle pour l'emploi dans le paysage désastreux qui se profile en cette période si particulière dite du début du « monde d'après ». Entre la prévision du ministère du Travail de la destruction de 900 000 emplois d'ici la fin 2020, la litanie des plans sociaux annoncés chez Nokia, mais aussi dans la presse, dans l'automobile, dans l'aéronautique etc., la reprise d'une entreprise que l'on croyait condamnée redonne un peu d'espoir.
En effet, le site de la papeterie Arjowiggins de Bessé-sur-Braye, dans la Sarthe, va reprendre du service ! La décision a été prise le 19 juin par tribunal de Nanterre. Lequel a validé la proposition de reprise formulée par le canadien Paper Mills Industries (PMI), filiale du groupe Dottori.
Cette issue ouvre la possibilité de retrouver 240 emplois d'ici 2025, avec un projet industriel prévoyant notamment la production de papier sécurisé destiné à la fabrication de monnaie ou de passeports. Très bien, mais pas suffisant au regard des besoins et des emplois précédemment disparus, estiment la CGT de la Sarthe et la Filpac-CGT.
Il y a un peu plus d'un an, Arjowiggins à Bessé-sur-Braye employait quelque 580 salariés. L'annonce de sa fermeture avec celle de l'autre site Sarthois de Bourray (270 emplois), et ce quasiment en même temps que l'annonce de la fermeture de la papeterie Arjowiggins de Jouy-sur-Morin (240 emplois en Seine-et-Marne) créait un électrochoc. Or pour chacun de ces emplois supprimés, il faut ajouter deux autres emplois induits qui disparaissent.
Les salariés d'ArjoWiggins n'ont pas non plus digéré les restructurations qu'ils ont dû subir depuis leur rachat en 2008 par le groupe papetier français Sequana, notamment sur les sites en Isère et dans le Pas-de-Calais. Bénéficiant de diverses aides et de l'appui de l'État, Sequana devait par ailleurs en 2018 revendre le site de Jouy-sur-Morin, pour quelques mois, au fonds d’investissement Blue Motion Technologies. Quelques mois, juste le temps nécessaire pour conduire l'entreprise à la liquidation judiciaire…
Fermée depuis plus d'un an, l'usine de Jouy-sur-Morin a très récemment été approchée par les élus locaux pour un projet de production de masques en raison de la crise du Covid-19. Ce projet n'a pu aboutir en Seine-et-Marne, en revanche, c'est dans la Sarthe qu'une bonne surprise a fini par arriver.
Dans l'immédiat, la CGT de la Sarthe et la Filpac-CGT saluent le succès de la mobilisation : « L'UD CGT et la Filpac tiennent particulièrement à saluer l'action menée par l'association citoyenne pour l'intérêt général qui a fait preuve d'une grande détermination et d'un grand sens des responsabilités en travaillant et déposant un projet industriel crédible portant sur la production de papiers recyclés. Ce projet a toute sa pertinence. Il a vocation à s'insérer dans le projet industriel de l'investisseur canadien, car la filière papetière a de l'avenir pour peu que ce soit l'intérêt général qui prédomine et non les intérêts égoïstes de financiers véreux ! »
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