Le Rassemblement national, un programme xénophobe
Alors que le parti d'extrême droite sort vainqueur du premier tour des élections législatives du 30 juin, le pays retient son souffle. Rien n'est joué : un barrage ferme peut... Lire la suite
Des tags antimusulmans ont été découverts dimanche 11 avril au matin sur les murs du centre culturel islamique Avicenne de Rennes. Parmi les slogans racistes : « Les croisades reprendront » ou encore « Charles Martel sauve nous ».
De la gauche à la droite et dans les rangs du gouvernement, les condamnations se sont succédé. Mais cet acte est loin d'être isolé. À Nantes, la porte d'une mosquée a été détruite par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi. Au Mans, c'est un homme revendiquant des idées néonazies qui a pu être arrêté et mis en examen vendredi après avoir menacé la mosquée.
Racisme antimusulman, haine des migrants, détestation de la démocratie… Le 25 mars, des militants du mouvement d'extrême droite Action française ont fait irruption au conseil régional d'Occitanie à Toulouse, avec une banderole contre « les islamo-gauchistes », pour tenter d'interrompre une assemblée plénière.
« Cette agression n'est malheureusement pas isolée », de tels actes « se multiplient un peu partout en France dans le contexte d'un débat nauséeux alimenté par le gouvernement lui-même », a immédiatement dénoncé la CGT Occitanie, rappelant que « Par ses actes, l'extrême droite démontre une nouvelle fois qu'elle est l'ennemie de la démocratie, du progrès social et des travailleurs. » Là encore, l'ensemble des organisations politiques a condamné l'agression — Marine Le Pen se contentant de parler d'« idiots ».
Parmi les récentes attaques de l'extrême droite : celle de la librairie libertaire et associative des pentes de la Croix-Rousse à Lyon « La Plume Noire » le 19 mars dernier.
Le concert de condamnations ne saurait faire oublier l'escalade de discours nauséabonds qui favorisent tous les amalgames entre terrorisme et islam, jettent la suspicion sur les citoyens musulmans de ce pays, ou détournent l'objet de la laïcité — qui vise à séparer État et églises et à permettre aux citoyens de croire au Dieu de leur choix ou de ne pas croire et de l'exprimer comme ils et elles l'entendent.
À l'issue de l'agression contre le conseil régional, la CGT Occitanie a tenu à souligner que celle-ci a « fait suite aux interventions ineptes et a-scientifiques des ministres Frédérique Vidal, Jean-Michel Blanquer, relayées par Gérald Darmanin » sur un « islamo-gauchisme » supposé qui gangrènerait la société et l'université, « qui ne font qu'attiser et encourager les passages à l'acte des militants d'extrême droite. »
L'histoire l'a montré : à tenter de faire diversion en présentant des boucs émissaires quand la crise et sa gestion font des ravages notamment chez les plus précarisés, et à jouer les pyromanes pour tenter de se présenter ensuite comme des pompiers, on ne fait qu'attiser le feu. Celui de la haine et de la division. Au risque du pire.
Alors que le parti d'extrême droite sort vainqueur du premier tour des élections législatives du 30 juin, le pays retient son souffle. Rien n'est joué : un barrage ferme peut... Lire la suite
Les groupuscules d’extrême droite multiplient les actions coup de poing et font de la violence un outil de lutte contre toute forme d’opposition, notamment face aux militants... Lire la suite