Conférence sociale : tout ça pour ça !
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Sans fard et sans filtres, le géant des cosmétiques vient d'embellir jusqu'à le sublimer le portefeuille de ses actionnaires. Lesquels vont se partager la bagatelle de 5 milliards d'euros de dividendes dégagés de l'exercice 2021. Avec en prime chic et choc, la « belle» annonce de gains supplémentaires de l'ordre de + 20,9 % pour l'exercice 2022 promise à ces mêmes actionnaires, « Parce qu'ils le valent bien ».
Côté salariés, ceux qui, par leur travail, ont produit cette valeur ajoutée de 5 milliards d'euros, la situation n'est ni « beauty » et encore moins « full ». A l'issue des NAO 2022, ceux-là n'ont obtenu que + 2,6 % d'augmentation générale des salaires, « Ce qui est très loin de compenser l'inflation de 6 % subie jusqu'à ce jour par les salariés», fait remarquer le syndicat –FNIC-CGT de L'Oréal.
Pas près de se résigner à cette aumône de 2,6 %, le syndicat a donc appelé l'ensemble des salariés à la grève afin d'obtenir la poursuite des négociations sur les salaires et la juste compensation de l'inflation.
Appel traduit en actes le 27 septembre dernier par des grèves et des débrayages sur l'ensemble des sites du groupe et par un rassemblement devant le siège vendredi 21 octobre. En réponse à quoi, la direction de L'Oréal a opposé un refus catégorique aussi bien à la demande d'augmenter les salaires qu'à celle d'octroyer la « prime Macron » de 6000 euros. Seule concession : une vague promesse d'ouvrir des négociations anticipées sur les salaires dès début 2023. Dans le monde selon L'Oréal, il y a ceux qui le valent bien et ceux qui ne valent rien .Affaire à suivre
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