
Brandt en liquidation judiciaire, un choc pour les salariés
Le tribunal des affaires économiques de Nanterre a décidé ce 11 décembre 2025 la mise liquidation judiciaire de Brandt. 700 emplois pourraient disparaître. Lire la suite

Manifestation departementale CGT pour les emplois industriels , Montlucon le 23/11/24
La reprise de l'entreprise Amis (Ateliers mécaniques et industries spéciales), à Montluçon, par le groupe Le Goff-CMW, est une victoire arrachée de haute lutte, qui sauve 146 emplois et met fin à des mois d'incertitude. « Nous pensons aux 45 salariés qui ont perdu leur emploi dans cette reprise, et aux 185 autres déjà licenciés en mars », souligne Laurent Indrusiak, secrétaire général de l'union départementale CGT de l'Allier. « Cette reprise est une bonne nouvelle mais ne doit pas masquer la dégradation de l'emploi industriel dans le département. Elle montre qu'une mobilisation collective peut faire bouger les lignes, même face à des décisions judiciaires défavorables. »
En quinze ans, plus de 2 000 emplois industriels ont disparu dans le département. Ces derniers mois, la série noire s'est poursuivie : 90 licenciements chez Adisseo fin 2024, qui s'ajoutent à ceux chez l'équipementier automobile Amis en 2025. Et de nouvelles menaces planent sur d'autres sites. Brea System pourrait supprimer plus de 70 emplois, tandis qu'Erasteel à Commentry vient d'annoncer 190 licenciements sur 240 postes. « Le risque de destructions massives d'emplois est devenu une réalité qu'il n'est plus possible d'ignorer », écrit la CGT dans un courrier adressé au préfet. Le syndicat dénonce une hémorragie silencieuse, marquée par la multiplication des ruptures conventionnelles et licenciements pour inaptitude, souvent synonymes de licenciements économiques déguisés. Depuis plus d'un an, l'union départementale multiplie les alertes. Elle a organisé une manifestation pour la défense de l'emploi industriel le 23 novembre 2024, à Montluçon, et adressé plusieurs courriers à la préfecture pour obtenir un diagnostic global. La CGT demandait l'organisation d'un colloque sur l'emploi industriel, réunissant syndicats, patronat, services de l'État et collectivités locales, afin d'établir un état des lieux, d'identifier les secteurs en difficulté et d'anticiper les mutations à venir.
Cette mobilisation semble avoir porté ses fruits. Le 24 octobre, la préfecture de l'Allier a répondu favorablement à la demande syndicale et a prévu une conférence sociale sur l'industrie dans le bassin d'emploi, le 28 novembre. Les organisations syndicales et professionnelles ainsi que les acteurs du monde économique devraient faire part de leurs préoccupations afin de dégager des pistes pour prévenir les risques sur l'emploi. Pour Laurent Indrusiak, il s'agit d'une première victoire : « Si l'État accepte enfin de réunir l'ensemble des acteurs, c'est parce que nous avons réussi à maintenir la pression et à mettre en lumière la gravité de la situation. » Le syndicat espère que cette initiative marquera un tournant dans la manière dont les pouvoirs publics abordent l'emploi dans l'Allier. « Si nous avons pu sauver Amis, c'est la preuve qu'avec une mobilisation collective, on peut éviter la casse sociale. Nous voulons que cette dynamique serve à d'autres », affirme le responsable syndical. Reste à savoir si cette future conférence débouchera sur des engagements concrets pour relancer l'activité industrielle dans le département.

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