Avec une poignée de polars, Michel Bussi est devenu en quelques années l'auteur à succès dont les ouvrages se vendent comme des petits pains. « N'oublier jamais », avec ses multiples rebondissements s’inscrit dans cette même lignée des romans d’été.
500 000 exemplaires vendus. Pas mal pour cet universitaire qui enseigne la géographie « électorale » à Rouen où il dirige également une unité de recherche du CNRS.
Après avoir cartonné avec « Ne lâche pas ma main » et « Un avion sans elle », Michel Bussi récidive avec « N'oublier jamais », roman à multiples rebondissements.
Il y met en scène Jamal, jeune éducateur et sportif de haut niveau malgré son handicap. En effet, Jamal a été amputé d'une partie d'une jambe et porte une prothèse en carbone avec laquelle il rêve de remporter l'ultra-trail du Mont-Blanc. S'entraînant chaque matin à Yport (Seine-Maritime), Jamal va croiser en haut de cette impressionnante falaise normande une jeune femme quelques instants avant qu'elle ne se jette dans le vide.
Troublé par sa beauté, Jamal a tenté d'empêcher ce qu'il pense être un suicide en proposant à l'inconnue de saisir une luxueuse écharpe rouge trouvée quelques instants auparavant.
Partant de cette intrigue assez mince, l'auteur va multiplier les coups de théâtre jusqu'à l'invraisemblance en dessinant le piège qui va se refermer sur Jamal.
Qu'on ne cherche pas ici ce qui fait les meilleurs crus du roman noir, et notamment un regard critique sur la société et ses dysfonctionnements : telle n'est pas l'ambition de cet auteur qui lorgne plutôt du côté d'Agatha Christie ou de Maurice Leblanc (dont il est admirateur) que de Didier Daeninckx ou Henning Mankell.
« N'oublier jamais » n'a d'autre fonction que de distraire et il y réussit plutôt bien avec une écriture assez neutre, accessible à tous et sans prétention littéraire. Un roman d'été, ni plus, ni moins… assorti d’un « plan marketing » imparable.
Editions Presses de la Cité.
500 p. 21,90€.