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ART URBAIN

La tour de l’art éphémère

23 juin 2015 | Mise à jour le 7 mars 2017
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La tour de l’art éphémère

Comment une tour de Paris 13ème devint, avant démolition, la plus grande exposition éphémère d'art urbain après que cent artistes aient travaillé dans ses 4 500 m2. A voir sur France Ô à 22h45.

A l'initiative de Mehdi Ben Cheick, de la Galerie Itinerrance, très investie dans le street art et avec le soutien de la Mairie du 13ème et du bailleur, cent artistes de seize pays avaient été invités en 2013 à investir la tour HLM d'ICF La Sablière à Paris 13ème pour y laisser libre cours à leur inspiration. L’excellent documentaire « de l’art à la poussière » est la seule trace de cette belle expérience artistique éphémère.

Située à quelques centaines de mètres des célèbres « Frigos » de l'ex 91 Quai de la Gare (devenu 91 Quai Panhard et Levassor et désormais 19 rue des Frigos) la tour promise à la démolition n'était pas une friche. Les artistes furent d'ailleurs vigilants sur le fait que les anciens habitants n'en aient pas été expulsés et soient relogés dignement. La tour n'en restait pas moins emblématique d'une époque révolue : celle d'un essor économique et de la construction d'ensembles urbains à vocation sociale. Comme l'exprime l'un des créateurs « ce vieux rêve est mort. »


Le travail des artistes s'étalera sur plusieurs mois, transformant neuf étages de la tour, trente-six appartements, des caves, cages d'escalier et façades en un lieu de création, d'exposition réelle et virtuelle -pendant le seul mois d'octobre 2013- avant que la tour ne soit rasée en mars 2014.

Le documentariste Thomas Lallier qui signe « De l'art à la poussière« , a suivi d'un bout à l'autre et filmé avec maestria cette bouillonnante aventure artistique et humaine, née dans un quartier parisien qui a connu un bouleversement total permettant, dans les interstices, des expériences culturelles plus ou moins pérennes, mais très souvent innovantes.