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BOURSE

La victoire des salariés d’Euronext

6 août 2015 | Mise à jour le 6 mars 2017
Par | Photo(s) : Bapoushoo
La victoire des salariés d’Euronext

Fin juillet, les services de l'Inspection du travail ont refusé l'homologation du Plan de sauvegarde de l'emploi que la direction d'Euronext voulait mettre en place. Malgré des bénéfices records, l'opérateur boursier voulait supprimer 86 postes.

Dans le contexte actuel de recul des droits, la décision tombée vendredi 31 juillet au soir est une sacrée victoire ! La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) vient de refuser l'homologation du Plan de sauvegarde de l'emploi de la société Euronext Paris.

86 EMPLOIS MENACÉS ALORS QU’EURONEXT GAGNE UN FRIC FOU

Ce PSE, activement combattu par une intersyndicale (CGT/CFDT/CFE-CGC), prévoyait le licenciement de 86 salariés répartis sur Euronext Paris (200 salariés) et Euronext Technologies (160 salariés). « Depuis le début de cette procédure, l'intersyndicale a dénoncé un plan d'économies au sein d'une entreprise et d'un groupe qui affichent une santé économique exceptionnelle », explique Patrice Crosas, délégué syndical chez Euronext Paris. De fait, l'activité d'Euronext – anciennement Société des bourses françaises – est de faciliter, via sa plate-forme, l'ensemble des ventes et achats d'actions.

Paradoxalement, « pour notre entreprise, que la bourse aille bien ou mal, peu importe. On vit du flux généré par les achats et les ventes d'actifs. Dans l'époque tourmentée que l'on connaît, Euronext gagne un fric fou », lance encore Patrice Crosas. De fait, la holding financière a réalisé en 2014 un chiffre d'affaire en hausse de 18,4 %, soit 4 fois l'objectif prévu.

RESTER VIGILANT MALGRÉ CETTE VICTOIRE

C'est dans ce contexte que les services de l'Inspection du travail sont venus mettre le holà à ces licenciements boursiers d'une entreprise qui possède le monopole sur les marchés financiers en France.

Le refus d'homologuer le PSE est un moment de répit pour les cols blancs d'Euronext, qui n'ont pas ménagé leur peine pour contrer les manœuvres de la direction. Depuis avril 2015, l'intersyndicale soutenue par la majorité des salariés a multiplié les rencontres avec les autorités de tutelle, le ministère du Travail, celui de l'Économie et des Finances, l'Autorité des marchés financiers (AMF). « Il s'agissait d'expliquer que ce dossier est éminemment politique. Euronext est un maillon important dans l'économie française. Le PSE aurait affaiblit la place de Paris et renforcé Londres dans le marché boursier », analyse le délégué syndical CGT.

Fier d'avoir remporté la victoire sur le plan juridique, l'intersyndicale reste vigilante et attend une rentrée de septembre qui s'annonce chaude. C'est aussi à ce moment-là que le nouveau PDG d'Euronext devrait prendre ses fonctions.

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Associé à cet article, une vidéo de 3 mn :
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