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51e CONGRÈS CGT

En direct du congrès

18 avril 2016 | Mise à jour le 15 février 2017
Par | Photo(s) : Photosociale.com/Bernard Rondeau
En direct du congrès

Jusqu'au 22 avril, 980 délégués participent au 51e congrès de la CGT, à Marseille. La NVO a décentralisé une partie de sa rédaction pour vous rendre compte au quotidien de la teneur des débats, tendre le micro aux délégués, vous emmener dans les coulisses…

Après Toulouse, Marseille. Dans la cité phocéenne, le soleil brille, mais les 980 délégués réunis au Palais des congrès à l'occasion du 51e congrès de la CGT ne le verront que très peu. Jusqu'au vendredi 22 avril, ils vont participer, sous les néons, aux débats et aux réflexions sur cinq thèmes :

  • la démarche syndicale de la CGT et son rapport aux salariés,
  • la construction des luttes,
  • le rapport de la confédération avec les autres organisations syndicales, associatives, et le politique,
  • le syndicalisme européen et mondial,
  • la démocratie au sein de la CGT.

À l'issue des débats, les délégués voteront le document d'orientation, véritable feuille de route de la centrale syndicale pour les trois années à venir.

 

Après une introduction en images et en fanfare, Philippe Martinez a rappelé, dans son rapport d'ouverture, que ce 51e Congrès s'ouvrait « dans une période particulière, complexe, mais passionnante », celle d'une mobilisation sociale incessante depuis deux mois. « Nous conjuguons la théorie et la pratique (…). Ce n'est pas la première fois. Nous l'avions fait, et bien fait, en 1995 lors du 45e Congrès », a lancé l'actuel secrétaire général faisant référence au mouvement social contre le plan Juppé. Période à l'issue de laquelle Bernard Thibault avait été élu secrétaire général.

Celui-ci était d'ailleurs présent au premier rang, aux côtés de deux autres anciens secrétaires généraux, Louis Viannet et Thierry Lepaon. Si le public a salué les deux premiers, des sifflets se sont fait entendre à l'annonce de la présence du dernier, preuve que ce que l'on a appelé « l'affaire Lepaon » a laissé des traces chez les délégués.

Avec ce congrès la CGT entend définitivement tourner cette page et se consacrer à ce qui fait son ADN : être en phase avec les préoccupations actuelles des salariés. L'actualité sociale devrait l'y aider.

On assiste en effet à une accélération et une multiplication des mauvais coups envers le monde du travail : répression syndicale des Goodyear ou à Air France, accroissement sans précédent des inégalités, évasion fiscale qui plombe les comptes publics et spolie les salariés…

La liste énumérée par Philippe Martinez est longue comme un jour sans pain. Mais c'est bien la loi El Khomri « qui inverse la hiérarchie des normes et nous ramène au Moyen Âge » qui cristallise les mécontentements de délégués qui n'ont d'ailleurs pas été longs à scander « retrait de la loi travail » au sein de l'amphithéâtre.

Ce congrès sera aussi un moment fort pour échanger avec des délégations étrangères pour penser collectivement la place des précaires et des privés d'emplois, des jeunes et des retraités, pour revendiquer des droits pour tous ceux qui vivent aujourd'hui « l'ubérisation » du travail.

 

Débattre du rôle du syndicat dans ces transformations sociales, refuser l'inacceptable régression sociale qu'est la casse du travail et la criminalisation de l'action syndicale, mais aussi être force de proposition et de progrès tout en partageant un moment de rencontre fraternelle, voilà les défis de la CGT en ce printemps 2016.