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SYNDICALISATION

À Rennes, la CGT rencontre ses nouveaux syndiqués en présence de Sophie Binet

30 juin 2023 | Mise à jour le 3 juillet 2023
Par | Photo(s) : Quentin Bonadé-Vernault / Hans Lucas
À Rennes, la CGT rencontre ses nouveaux syndiqués en présence de Sophie Binet

Rennes, 28 juin 2023. Déplacement de Sophie Binet à l'Union Départementale de la CGT Ille-et-Vilaine, la secrétaire générale du syndicat vient souhaiter la bienvenue aux nouveaux adhérents.

Pour renforcer les liens avec ses nouveaux adhérents, le plus souvent venus à la CGT  à la faveur de la mobilisation contre la réforme des retraites, l'union départementale CGT d'Ille et Vilaine a organisé un moment de rencontre à Rennes mercredi 28 juin, en compagnie de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.  

 

« Il y a encore du monde qui arrive ? », interroge un militant.  Il est près de 18h 00. Dans les locaux de l'union départementale CGT de Rennes, la rencontre organisée avec les nouveaux adhérents au syndicat affiche déjà complet. Avant même le début de la réunion, les participants se confient. « Dans mon entreprise, on nous traite comme des esclaves », s'insurge une femme installée au deuxième rang. « Chez nous, les gens ne restent pas plus de 3 mois » réagit une autre. Dominique Besson, prend la parole : « Merci à tous et toutes d'être venus et bienvenue à la CGT. Cette année, nous avons réalisé plus de 419 nouvelles adhésions sur le département et à 50, 2 % des femmes. Nous sommes fiers de vous compter parmi nous ! » se réjouit la secrétaire générale de l’union départementale d’Ille et Vilaine sous les applaudissements. Depuis le fond de la salle, un homme lance : « on est la CGT ! ». L'assemblée reprend : « vous êtes la CGT ! ». À plusieurs reprises, l'hymne syndical qui a cartonné lors de la mobilisation contre la réforme des retraites sera scandé au cours de la soirée. « Ce n'est pas la fin du match, c'est la fin de la première mi-temps, et aujourd'hui c'est la deuxième qui s'ouvre. L'objectif ce cette deuxième mi-temps c'est de faire germer les graines de cette mobilisation contre la réforme de retraites, puisque nous avons réussi avec à remettre le syndicalisme et la CGT au centre avec beaucoup de nouveaux et nouvelles syndiqués »,  rappelle Sophie Binet, secrétaire générale.

 

J'étais surnommé le plan B de l'usine

Nombreux sont les nouveaux adhérents à attendre un véritable soutien de la CGT dans leur quotidien au travail. « J’ai travaillé en tant qu'intérimaire dans un groupe où j’ai vraiment vécu les pires choses. Pendant une année j’étais surnommé le plan B de l’usine, j’étais littéralement formé sur tous les postes qui puissent exister. J'ai même fini par faire un burn-out. Et quand on a voulu me proposer un CDI, c’était pour être payé au SMIC », déplore Gwendal, 25 ans, qui envisage aussi de créer un syndicat dans son entreprise afin de « proposer des formations à mes collègues pour qu'ils puissent être acteurs dans la défense de leurs droits »

Lou, qui vient quant à elle de décrocher un CDI dans le secteur informatique, a décidé d'adhérer à la CGT dès la signature de son contrat.  « J'ai ressenti très vite le besoin de me syndiquer, il était essentiel pour moi de pouvoir connaître mes droits et de lutter ». La jeune femme de 20 ans attend du syndicat soutien et amélioration de ses conditions de travail.

 

 J'attends aussi que la CGT soit plus présente sur l'égalité hommes-femmes

Attentif, Robin, 23 ans, abonde : « je me suis syndiqué cette année pour deux raisons : d'abord parce que j’ai toujours connu le milieu syndical grâce à ma famille, mais aussi parce que je souhaite défendre mes collègues et nos conditions de travail. Le technicien en télécommunication déplore la pression qui s'exerce sur les salariés de son secteur : « j’ai des collègues qui ne sont restés que quatre mois, et on les a contraints à partir ailleurs, en les menaçant de mettre fin à leur contrat, en cas de refus de leur part ».  Zoélie qui travaille au même endroit que Robin alerte aussi sur les conditions de travail qui « se sont vraiment dégradées » dans son entreprise.  Ce qui l'a poussée à se syndiquer : « je voulais être syndiquée depuis un moment. Pourquoi maintenant ? Car il y a eu énormément de licenciements liés à une baisse d'activité. La jeune femme de 26 ans confie aussi avoir été témoin de comportements sexistes dans son entreprise : « un collègue n'arrêtait pas de dire que les femmes n’étaient bonnes à rien », se souvient-elle. « J'attends aussi que la CGT soit plus présente sur l'égalité hommes-femmes et contre toutes les discriminations sexistes au sein des entreprises », poursuit-elle. 

 

Le plein d’adhésions

Partout en France, la CGT a fait le plein d'inscriptions lors du mouvement social contre la réforme des retraites. La confédération générale du travail a enregistré plus de « 30 000 adhérents entre le 1er janvier et avril 2023. Soit une augmentation de 200 % par rapport à la même période » indique-t-elle dans un communiqué. Reste maintenant à accueillir ces nouveaux adhérents au sein de l'organisation, leur donner envie d'y rester et pour celles et ceux qui le souhaitent d'y militer.  Combattre les déserts syndicaux figure parmi les chantiers prioritaires de la CGT : « Il y a 40 % des salariés du privé qui n'ont pas de syndicats dans leur entreprise. Ce n'est pas seulement parce qu'ils ne veulent pas se syndiquer, mais bien parce qu'il y a une discrimination syndicale en France qui est violente et dont personne ne parle, martèle Sophie Binet. C'est pour cela qu'il faut accueillir nos nouveaux adhérents en comprenant tout de suite ce qu'ils et elles veulent mettre en place pour répondre à leur situation. Et surtout accompagner celle et ceux qui n'ont pas de syndicats dans leur entreprise. ».