
Camaïeu, le spectre de la «faillite organisée»
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« Make Amazon pay ! Faîtes payer Amazon ! » En anglais comme en français, le slogan que vont porter les salariés d'Amazon ce vendredi noir (black friday) sera relayé sur de nombreuses plateformes logistiques au travers le monde. Au travers d’une coalition d'organisations internationales dont le syndicat UNI Global, un appel à l'action est lancé aux travailleurs des sites Amazon du monde entier afin augmenter les salaires et obtenir des meilleures conditions de travail.
Selon les organisations de salariés, Amazon a les moyens : la multinationale a engrangé 121 milliards de dollars de recettes au deuxième semestre 2022, et en plus elle a trouvé le moyen de ne pas payer d'impôts en Europe. Cerise sur le gâteau, elle aurait en plus encaissé un milliard d'euros de crédits d'impôts pour 55 milliards de ventes. « Les gens sont très remontés sur la question des salaires. Ils sont mal payés et savent que l'entreprise ne paie pas d'impôts malgré des bénéfices record. C'est le problème de la redistribution des richesses. » explique Alexandre Fels, secrétaire de l'Union locale de Brétigny-sur-Orge, commune où la plateforme logistique Amazon sera en action au moment ce 25 novembre 2022.
Acheminer le plus vite possible des produits d'un point à l'autre de la planète a un coût écologique, mais aussi humain. Les salariés des plateformes logistiques ont été mis à contribution sans relâche pendant la crise du Covid, et même après que les pics soient passés. A Brétigny, la CGT a recensé 1375 accidents du travail avec arrêt et un décès durant l'année 2021. Le syndicaliste note que ces dégâts humains n'ont pas empêché la direction d'augmenter toujours la pression : « Ils ont voulu décaler les horaires des gens ce qui a généré des pertes de revenus liés au travail de nuit et du mécontentement. La direction d'Amazon prétend aussi qu'il n'y a pas de quotas, mais en fait, ils ont sur de nombreux postes des chronomètres à valider à chaque objet empaqueté. Et puis, il y a le problème des mesures prises pour éviter les vols. La fouille des salariés prend beaucoup de temps. Enfin, non seulement les conditions de travail sont dures et se traduisent par de nombreux accidents, mais en plus le management est assez violent. » Outre la mobilisation coordonnée au niveau mondial avec, bien sûr, des niveaux d'actions différents selon les libertés syndicales des pays concernés, en France, la CGT prévoit des mobilisations sur 8 sites Amazon ce vendredi noir. Brétigny devrait en être l'épicentre.
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