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Convergence des luttes

Blocage du port de Gennevilliers par des syndicats et des étudiants

15 décembre 2018 | Mise à jour le 17 décembre 2018
Par | Photo(s) : DR
Blocage du port de Gennevilliers par des syndicats et des étudiants

À l'issue de la manifestation pour les salaires du 14 décembre à Paris, 250 salariés, syndiqués CGT et Sud, cheminots, postiers, logisticiens, chômeurs et étudiants de la faculté de Nanterre ont décidé de passer des paroles aux actes. Et de bloquer les activités économiques du port de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine.

Entrepôts logistiques, raffinerie, camions de transport de marchandises, accès au port… Depuis 20 heures vendredi 14 décembre, toutes les activités de la zone portuaire de Gennevilliers sont à l'arrêt. « Nous avons décidé d'être à la hauteur de l'acte V du mouvement des gilets jaunes et de bien démarrer cette cinquième manifestation pour la hausse des salaires. Nous revendiquons 200 euros d'augmentation minimum pour tous, plus une prime annuelle de 1000 euros pour l'ensemble des salariés, CDI, CDD ou intérimaires », avance Nouman Sicci.

Rencontré à la manifestation du 14 décembre à Paris, le délégué syndical CGT de Geodis-Carlberson a prévenu la NVO de cette opération de blocage décidée collectivement entre salariés opérant sur le site de Gennevilliers et étudiants de la faculté de Nanterre, toute proche, avec l'appui et le soutien de l'union locale CGT de Gennevilliers..

Donner des suites à l'affaire de Mantes-la-Jolie

Quelques jours plus tôt, les étudiants de l'université de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, ont eux aussi bloqué leur faculté pour protester contre les violences policières dans le milieu étudiant et manifester leur solidarité avec les lycéens de Mantes-la-Jolie (Yvelines) humiliés de manière choquante par les forces de l'ordre qui les avaient fait s'agenouiller, mains derrière la tête, dans le cadre d'une opération de « maintien de l'ordre ».

Lucides, quant à la finalité des orientations politiques pour la jeunesse adoptées par le gouvernement Macron, ils s'opposent, notamment, à l'augmentation spectaculaire des frais d'inscription à l'université qui devrait s'appliquer aux étudiants étrangers dès 2019. Des frais promis à une très inflation exorbitante passant, par exemple, de 170 euros à 2 770 en licence et de 243 euros à 3 770 euros en master.

Une convergence des luttes salariés/étudiants

Salaire, respect, justice, égalité et conditions de travail et de vie dignes, telles sont les revendications portées par ce collectif de travailleurs et d'étudiants en lutte dans les Hauts-de-Seine. Très soutenus par la CGT de Gennevilliers et les salariés de Géodis qui entretiennent avec eux des relations suivies, les étudiants de Nanterre ont décidé de rejoindre la manifestation parisienne du 15 décembre, avec la CGT et les Gilets Jaunes pour alerter les pouvoirs publics sur l'état très critique de l'urgence sociale mise en lumière par la révolte de ces derniers.

« Leurs revendications sont aussi les nôtres, nous réclamons depuis des années des salaires dignes et l'embauche en CDI de 30 intérimaires qui travaillent régulièrement sur la plate-forme. Nous ne sommes pas entendus par notre direction qui nous méprise, alors on va s'exprimer plus fort », résume ainsi un salarié de Géodis en route, avec son gilet rouge, pour l'acte V de la manifestation parisienne des gilets jaunes.