La veille, des centaines d'employés de « l'endroit le plus heureux du monde » – surnom du célèbre parc selon Mickey himself – ont manifesté dans le site d'Anaheim, au sud de Los Angeles, a affirmé le syndicat SEIU qui a diffusé des vidéos de ce rassemblement sur les réseaux sociaux.
« Les bénéfices de Disney n'apparaissent pas par magie : ils sont gagnés par les employés qui travaillent dur pour s'assurer que les visiteurs bénéficient d'une agréable expérience » et « devraient être partagés », dénonce la pétition, qui souligne que la multinationale va bénéficier « de retombées de 1,5 milliard de dollars des baisses d'impôts » de l'administration Trump. Les derniers résultats trimestriels du groupe affichaient un bond des bénéfices de 23 % sur un an, notamment grâce à la bonne santé des parcs d'attractions.
Les syndicats représentant les employés de Disneyland ont aussi déposé une pétition auprès des autorités du comté d'Orange où se trouve Anaheim, pour demander un référendum visant à forcer les principaux employeurs de la ville – Disneyland est le premier avec 30 000 travailleurs – à verser au moins 15 dollars de l'heure à leurs salariés à partir de 2019, 18 dollars d'ici 2022.
Disney affirme qu'une telle mesure « aurait des conséquences graves et non souhaitées » sur l'emploi, qu'il paie déjà ses salariés au-dessus du salaire minimal et a proposé aux syndicats une augmentation de ses taux horaires planchers de 36 % en trois ans pour 9 500 employés. Cela les ferait passer de 11 dollars actuellement à 15 dollars de l'heure d'ici 2020, « deux ans avant le relèvement obligatoire en Californie » du salaire minimum à 15 dollars. Ce serait l'une des augmentations « les plus fortes dans l'histoire du groupe », insiste Disney… Pas dans les habitudes de Picsou de partager son pactole.