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1,1%de retraités pauvres en plus entre 2017 et 2018

11 septembre 2020 | Mise à jour le 11 septembre 2020
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Alors que le plan de relance présenté par le gouvernement poursuit inexorablement la politique voulue par Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat, une étude de l'Insee publiée mercredi 9 septembre montre que dès 2018 cette même politique a accentué la progression des inégalités en France. De quoi attiser les inquiétudes à court terme dans un contexte de récession économique hors norme.

Avec cette étude, qui affirme d'entrée qu'« en 2018, les inégalités de niveaux de vie augmentent », l'institut de statistiques consolide ses résultats provisoires d'octobre 2019 sur l'évolution des niveaux de vie en France.

Ainsi, selon l'Insee, entre 2017 et 2018, le niveau de vie des ménages les plus aisés « augmente nettement » tandis que celui des ménages les plus modestes « se replie ». En cause : les mesures voulues par Emmanuel Macron dès son arrivée à la tête de l'État.

Certes, l'augmentation de la pauvreté est un phénomène engagé depuis de nombreuses années. L'Insee rappelle ainsi que « le niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes (…) a diminué de 2,9 % en dix ans ».

Mais en 2018, la baisse du revenu de ce premier décile est surtout imputable à « celle des allocations logement » (APL) pointe l'Insee.

En 2018, 14,8 % de la population vit ainsi en dessous du seuil de pauvreté, soit 0,7 % de plus qu'en 2017. Ces taux représentent « 9,3 millions de personnes [qui] vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1 063 euros par mois ».

22,6% : de chômeurs en plus en avril

L'étude met plus particulièrement en évidence que « la proportion de retraités pauvres progresse de 1,1 point entre 2017 et 2018, alors qu'elle était relativement stable depuis 2014 ». Le phénomène concerne majoritairement les « personnes seules âgées de 65 ans ou plus (+ 2,1 points) ».

Plus globalement, le niveau de vie médian des retraités diminue de toute façon de « 1,9 % en euros constants en 2018, pénalisé par la non-revalorisation des pensions servies par le régime général et par la hausse du taux de CSG prélevé. » explique l'Insee.

À l'opposé, les « cadeaux fiscaux » consentis aux « riches » tels qu'ont été qualifiées par l'opposition de gauche la transformation de l'impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI) et l'instauration d'une « flat tax » ou prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % entraînent sans surprise une augmentation du niveau de vie des personnes les plus aisées. De surcroît celles-ci ont vu leurs revenus d'activité progresser de même que leurs revenus du patrimoine portés « par une forte hausse des dividendes reçus par les ménages ».

Dans ce contexte, en 2018, c'est le niveau de vie plancher des 5 % les plus aisés qui augmente « plus nettement », de 1,2 % précise l'Insee.

Entre le maintien de ces dispositifs (baisses APL, IFI…) et l'absence de mesures conjoncturelles, en faveur de la consommation et de l'emploi, mais aussi de mesures structurelles, pour lutter contre la pauvreté, le plan de relance finit par s'apparenter à un plan de relance de la précarité plutôt qu'économique.