La part des Français·es indiquant ne pas pouvoir se déplacer pendant leurs congés d'été est décroissante sur les dernières années. L'ensemble des couches sociales voient le nombre de « partants » augmenter, mais cette évolution est largement à pondérer. D'abord, elle ne repose que sur des déclarations, non sur un constat des pratiques et, surtout, elle ne prend pas en compte les dynamiques internes aux groupes sociaux.
Tout le monde part « plus » en vacances, mais les plus pauvres partent moins
En divisant les répondants selon leur catégorie de revenus on peut voir que, dans les 20 % les plus aisés, si 10,8 % déclaraient ne pas partir en vacances en 2004 ils ne sont plus que 3,6 en 2019. Tandis que pour les 20 % les plus pauvres, sur les mêmes années, on passe de 64 % à 54 %…
Une différence d'évolution bien notable, quand le premier chiffre, déjà bas comparativement aux autres, était divisé par 3 pour les plus riches, on continue d'avoir parmi les plus précaires une majorité des répondants qui ne part pas en vacances. Le droit aux vacances reste un combat à mener encore. La situation s'améliore toujours plus pour ceux qui ont déjà de quoi vivre et profiter et laisse, toujours, plus de gens de côté parmi les moins favorisés…