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3 millionsde tonnes de plastique par an produites par Coca-Cola, avec des dégâts sur l’environnement, notamment sur les océans.

26 mars 2019 | Mise à jour le 27 mars 2019
Par | Rédactrice en chef adjointe de la NVO
La communauté internationale s’est engagée le 15 mars dernier à « réduire significativement » les plastiques à usage unique d’ici à 2030. Il est temps, au regard des chiffres que révèle notamment l'Observatoire des multinationales.

Une production éminemment dangereuse pour la planète

Coca-Cola avoue ainsi produire trois millions de tonnes par an, Nestlé 1,7 millions de tonnes et Danone 750.000… Certaines multinationales ont en effet accepté de publier leurs chiffres officiels. Mais d'autres « ont refusé de jouer le jeu de la transparence, à commencer par PepsiCo dont on peut imaginer que la production de plastique est aussi très importante », souligne l'Observatoire.

Gaz à effet de serre : niveau jamais atteints en trois millions d'années

Or, l’ONU a estimé dans un rapport rendu public le 13 mars qu’un quart des morts prématurées et des maladies à travers le monde sont liées aux pollutions et aux atteintes à l’environnement causées par l'activité humaine. Dans son cinquième rapport d'évaluation, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) constate que « les quantités de gaz à effet de serre présentes dans l’atmosphère sont parvenues à des niveaux jamais atteints en trois millions d’années. »

Il « confirme que le réchauffement du système climatique est sans équivoque et que nombre des changements observés sont sans précédent depuis des décennies, voire des millénaires : réchauffement de l'atmosphère et des océans, diminution de la couverture neigeuse et recul des glaces, élévation du niveau des mers et augmentation des concentrations de gaz à effet de serre ».

Urgence absolue

Les experts ajoutent : « De l'évolution des conditions météorologiques, qui ont des effets sur la production agricole et alimentaire, à l'élévation du niveau des mers, qui augmente les risques d'inondations, les conséquences des changements climatiques sont mondiales en termes d'effets et d'échelle. Sans action immédiate, il sera beaucoup plus difficile et coûteux de s'adapter aux conséquences futures de ces changements. »

Aucune mesure contraignante

La production de plastique en est l'un des éléments. A Nairobi (Kenya), les 170 pays membres de l’Assemblée de l’ONU pour l’environnement se sont engagés le 15 mars à « s’attaquer aux dégâts provoqués sur nos écosystèmes par l’usage et l’élimination non durables de produits en plastique, notamment en réduisant significativement les produits en plastique à usage unique d’ici à 2030 ».

Pour autant, aucune mesure contraignante n'a été adoptée. Et, comme le note l'Observatoire des multinationales, après s'être longtemps défaussées de leurs responsabilités en accusant les consommateurs de jeter à tort et à travers leurs déchets, les multinationales se contentent aujourd'hui de vagues promesses.

Ainsi du « pacte national sur les emballages plastiques » que Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a signé avec une série d'entreprises le 21 février dernier, officiellement pour « éliminer les emballages en plastique problématiques ou inutiles, en particulier dans les enseignes de grande distribution ».

Pour des mesures chiffrées

Deux ONG,  Zero Waste France et Surfrider Foundation Europe (membre du mouvement Break Free from plastic, qui réunit 1700 organisations au plan international), alertent  : « le temps n'est plus aux engagements volontaires mais à l'adoption de mesures réglementaires nationales susceptibles d'enrayer la crise de la pollution plastique ».

Elles dénoncent à la fois le caractère non contraignant du pacte et l'absence d'objectifs chiffrés. Celui-ci, disent-elles « ne peut donc se substituer à une politique publique issue d'un débat démocratique et s'appliquant à tous ».

Autant de constats et d'exigences qui renforcent la nécessité des mobilisations communes et sans frontière pour le climat, dans lesquelles se sont notamment engagées les jeunes générations.

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