En 2020, l'extrême pauvreté concernait déjà 66 % des ménages rencontrés par l'association. En 2021, elle touche désormais 69 % des ménages, soit des personnes dont le niveau de vie est de maximum 755 euros par mois et dont le « reste pour vivre » est inférieur à 5 euros par jour et par personne, en diminution de 0,5 à 1 euros par rapport au niveau d'avant la crise sanitaire, précise le rapport.
Egalement en hausse, la pauvreté. En 2021, 93 % des ménages accueillis vivaient sous le seuil de pauvreté (établi à 1132 euros) contre 92 % en 2020, indique l'étude.
Principales causes de cette progression de la pauvreté et de l'extrême pauvreté, la crise sanitaire et économique qui a affecté plus violemment celles et ceux ne disposant d'aucun coussin d'amortissement et dont les effets ont pesé davantage sur les dépenses incompressibles (loyer, énergie, eau, transports, alimentation..).
Mécaniquement alourdies par la chute des ressources due à la crise sanitaire, les dépenses contraintes ont absorbé à elles seules près de 60 % du revenu des ménages les plus précaires, contre 30 % pour l'ensemble de la population.
Le bilan de la crise est encore plus sombre si l'on considère que, deux ans après son début, 48 % des ménages rencontrés se trouvaient dans l'incapacité de couvrir leurs dépenses alimentaires (en hausse de 3 % par rapport à 2020) et que parmi ces très précaires, 22 % ne disposaient d'aucunes ressources financières.