En Bretagne, syndicats et citoyens s’unissent pour défendre l’accès aux soins
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« Cette pièce était une réserve, elle n’était pas du tout dédiée à un scanner. Ils n’ont prévu qu’un seul manipulateur radio, or il faut qu’ils soient deux pour travailler de façon efficace et sécurisée », résume Nathalie Loinsard, secrétaire CGT du centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes (Ille et Vilaine). Depuis le 9 janvier, les manipulateurs radio de l’hôpital sont en grève illimitée pour exiger de meilleures conditions de prise en charge des futurs patients du centre chirurgical et interventionnel (CCI). Son ouverture est prévue le 14 mars. Cette « nouvelle ère » du «navire amiral de l’offre de soin en Bretagne », selon Nathalie Appéré, maire de Rennes, cause déjà beaucoup d’épuisement et d’inquiétudes.
Le local accueillant ce scanner est trop petit pour travailler confortablement, surtout avec des patients en urgence vitale nécessitant une prise en charge adéquate. « Et il faut trouver un deuxième manipulateur ailleurs » poursuit Nathalie Loinsard, « sauf que ce n’est pas toujours possible », d’autant plus que le scanner sera disponible en continu. « Toujours aux dépends du patient » souligne Lionel Lepagneul, secrétaire adjoint de la CGT du CHU. Seule demande validée « en théorie » : un point d’eau sur place. Le 13 janvier ce sont les personnels de la pharmacie du CHU qui se mettent en grève illimitée. « On n’en peut plus » lâche Inès, préparatrice. « Le logiciel Copilote en septembre, le robot, le CCI et la certification 2025 qui arrivent derrière. On encaisse depuis tout ce temps, on est beaucoup à rester mais à avoir envisager de partir. » « Avant de lancer ce logiciel il avait déjà été décidé d’enlever des effectifs » souffle Harry, chauffeur. « La direction a prévu les embauches quand le CCI va ouvrir » rebondit Jules, agent de logistique, « mais il y a plein de choses à faire en amont ». « À cause de Copilote on a eu des arrêts, des gens en pleurs, même les cadres » déplore Inès. Quant au robot, même problème que le scanner du CCI : pas assez de place pour travailler convenablement. « Ils l’ont posé et il a fallu tout pousser. Les allées sont réduites, tout le monde se gêne » décrit Nathalie Loinsard.
Les trois revendications principales en pharmacie sont des effectifs en nombre suffisant, le déménagement des drapages de chirurgie pour libérer de la place et l’arrêt de l’utilisation du numéro de lot imposé par Copilote. « C’est lui qui décide où prendre les médicaments. Si un service veut dix boîte d’un médicament il va dire dire de prendre huit dans une boîte et deux dans une autre, même si les dix sont déjà présents. Ce serait pour tracer les stocks, mais il n’y a pas besoin puisqu’il y a déjà des gros inventaires pour contrôler les dates de péremption » illustrent Nathalie et Lionel. En espérant que les personnels de la pharmacie puissent enfin se faire entendre pour travailler de façon humaine, et pas contrainte par une machine.
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