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53e congrès

Débats et nouvelle direction au programme du congrès de la CGT

27 mars 2023 | Mise à jour le 27 mars 2023
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Débats et nouvelle direction au programme du congrès de la CGT

52 ème congrès de la CGT à Dijon - Séance de clôture-NVO. © Thiphaine Lanvin / Photosociale

C'est un moment central que vivra la CGT, du 27 au 31 mars, à Clermont-Ferrand. Les débats et les votes détermineront ses orientations et renouvelleront la direction confédérale. Ce 53e rendez-vous marque également un changement de secrétaire général. Philippe Martinez passe la main à l'issue d'un mandat marqué par un contexte inédit : crise sanitaire, guerre en Ukraine, crise climatique, opposition à la réforme des retraites.

Quelques mois après la clôture du 52e congrès, tenu en mai 2019 à Dijon, la CGT se lançait dans le combat contre le projet de retraite à points. Quelques semaines avant le 53e, à Clermont-Ferrand, c'est la mobilisation contre la retraite à 64 ans qui démarrait, avec le succès populaire que l'on sait. Le congrès s'ouvrira le 27 mars dans le Puy-de-Dôme (région Auvergne Rhône Alpes), un département qui a connu une des luttes majeures de ces dernières années pour la préservation et le développement de l'activité industrielle. Avec la CGT, les salariés de l'usine Luxfer de bouteilles de gaz à haute pression, à Gerzat, refusent la fermeture du site, en 2019. Après 1 138 jours de lutte, un plan de reprise, acté par des acteurs locaux, doit se concrétiser en 2024. Défini par les statuts comme l'« instance souveraine de la CGT », le congrès « se réunit en session ordinaire tous les trois ans ». La mandature commencée en 2019 aura donc été exceptionnellement longue par rapport aux autres. Le congrès a, en effet, été repoussé. Le calendrier a notamment été compliqué par l'incertitude liée à la crise du Covid et la période d'élections (présidentielle et législatives) du printemps 2022.

Un mandat sans précédent

Le rapport d'activité évoque d'ailleurs un « mandat inédit », marqué par une pandémie, le «  dérèglement climatique qui s'accentue » ou encore « la constitution, pour la première fois, d'un groupe de 89 député.es du Rassemblement national à l'Assemblée nationale ». Mais, note encore le rapport, « la pandémie a aussi révélé le rôle majeur du syndicalisme et la pertinence des propositions de transformation sociales portées par la CGT ». Ainsi, « augmenter les salaires, c'est possible », réaffirme le texte, de même que les 32 heures par semaine, pour « travailler moins, travailler toutes et tous, travailler mieux », de même que la réindustrialisation des territoires, très liée à la présence des services publics. à côté de ce bilan, les perspectives d'avenir sont présentées dans le projet de document d'orientation, qui sera débattu, amendé et enrichi au cours du congrès. Premier axe : continuer de promouvoir « un syndicalisme de rupture et de transformation sociale », avec notamment « les revendications révolutionnaires du Nouveau statut du travail salarié (NSTS), de la Sécurité sociale professionnelle (SSP), de la réduction du temps de travail, de l'augmentation générale des salaires, du Smic, des pensions et des minimas sociaux ».

Reconquérir la première place

Deuxième objectif, la « reconquête de nos forces organisées et de notre audience électorale ». La CGT veut ainsi « agir contre les pertes d'adhérents » et « reconquérir la première place en termes de représentativité nationale ». Cela suppose de s'adresser à tous les salariés et retraités, de l'ouvrier au cadre en passant par les sous-traitants, d'adapter les structures de la CGT aux nouvelles réalités du monde du travail ou encore de proposer des « plans de travail » aux unions départementales et aux fédérations. La nécessité est également réaffirmée de « poursuivre l'action engagée pour combattre les violences sexistes et sexuelles dans notre organisation ». La troisième partie du document vise à une « élévation et un élargissement du rapport de force ». Les résolutions soulignent ainsi l'importance de « la formation syndicale, de la lecture de la presse syndicale mais aussi [de] l'accès à la culture et à l'éducation populaire ».

Oeuvrer au rassemblement

Il s'agit également de « faire vivre la culture du débat à tous les niveaux » de l'organisation, de favoriser « les convergences d'intérêt entre les travailleurs », d'« œuvrer au rassemblement syndical et à l'unification du syndicalisme » et de « poursuivre le travail avec les associations et les ONG ». Autant d'analyses et de perspectives qui alimenteront les débats, parfois les controverses, à Clermont-Ferrand. Cinq jours qui représentent aussi, pour le millier de délégués venus de toute la France, un moment de rencontres et d'échanges, avec un programme qui comprend des moments conviviaux et culturels.