La mobilisation des femmes de ménage de l’Ibis Batignolles à Paris

Commencé le 17 juillet dernier, le mouvement de grève dénonce la sous-traitance du nettoyage de l’hôtel à la société STN et réclame une hausse des rémunérations et les mêmes conditions de travail que celles dont bénéficient les employées du groupe hôtelier.

Rachel Keke, employée depuis 2003 par la STN sert ici les manifestants : « Nous sommes ici parce que nous voulons que les personnels d’Accor connaissent nos conditions de travail ». Véhémente, elle dénonce des « cadences infernales ». « Le sous-traitant nous exploite, nous exigeons un contrat direct avec Accor ».

STN a installé une pointeuse dans l’établissement à la demande des femmes de chambre fin juillet et a proposé une revalorisation des salaires et du panier de repas, jugée insuffisante par les grévistes.

Pour Aboubacar Traoré, délégué syndical CGT des Hôtels de Prestige et économiques (HPE), aucune réponse « aux revendications n’a été apportée ».

Après « trois mois de grève », « il est inadmissible » de ne pas avoir « une négociation sérieuse pour sortir de ce conflit ». Il s’agit pour lui, à travail égal, « d’obtenir les mêmes droits que les personnels du groupe Accor ».

Leur mouvement a été l’occasion de démonstrations festives et joyeuses pour dénoncer les logiques à l’œuvre dans l’hôtellerie avec des rassemblements de syndiqués CGT et de citoyen·nes engagé·es.

Le syndicat CGT-HPE annonce des actions comme l’occupation de halls d’hôtel de luxe du groupe Accor et une manifestation « pour mettre en lumière les invisibles de la sous-traitance » le 31 octobre prochain.

Les grévistes ont pu compter sur l’aide d’une caisse de soutien et des chèques ont été remis lors de la manifestation du 17 octobre. La grève continue et la caisse reste également en ligne ! La solidarité demeure une valeur forte de l'engagement CGT.