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COMMERCE ET SERVICES

Les salarié·e·s d’Holiday Inn manifestent jusqu’à Bruxelles

30 janvier 2018 | Mise à jour le 5 février 2018
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Les salarié·e·s d’Holiday Inn manifestent jusqu’à Bruxelles

Manifestation des SalariŽs en Grve de l'h™tel Holiday Inn, CGT HPE, ˆ Bruxelles 10 janvier 2018

Les salarié·e·s d’Holiday Inn manifestent jusqu’à Bruxelles

Manifestation des SalariŽs en Grve de l'h™tel Holiday Inn, CGT HPE, ˆ Bruxelles 10 janvier 2018

Les salarié·e·s de l'Holiday Inn de Clichy sont en lutte depuis le 19 octobre dernier et, avec des camarades, sont allés jusqu'à Bruxelles pour obtenir gain de cause.

Le 10 janvier dernier, les grévistes du Holiday Inn de Clichy, en lutte depuis le 19 octobre dernier, employés du sous-traitant Hémera spécialisé dans le nettoyage, ont manifesté devant deux établissements du groupe Intercontinental (propriétaire de la chaîne hôtelière).

Le 10 janvier dernier, les grévistes du Holiday Inn de Clichy, en lutte depuis le 19 octobre dernier, employés du sous-traitant Hémera spécialisé dans le nettoyage, ont manifesté devant deux établissements du groupe Intercontinental (propriétaire de la chaîne hôtelière).

« Frottez, frottez, il faut payer. Le mal au dos, il faut payer », scande la cinquantaine de manifestants, employés de l'hôtellerie et du nettoyage, venus en bus de Paris à Bruxelles en solidarité avec la douzaine de femmes de chambre, gouvernantes, plongeurs qui tiennent le piquet devant le quatre étoiles de la banlieue Nord de Paris.

« Frottez, frottez, il faut payer. Le mal au dos, il faut payer », scande la cinquantaine de manifestants, employés de l'hôtellerie et du nettoyage, venus en bus de Paris à Bruxelles en solidarité avec la douzaine de femmes de chambre, gouvernantes, plongeurs qui tiennent le piquet devant le quatre étoiles de la banlieue Nord de Paris.

Parmi les camarades campant aux côtés des Holiday Inn, des employés du Campanile Hôtel Tour Eiffel qui, à la suite de deux grèves en 2016 et 2017, ont obtenu l'intégration des femmes de chambre, avec à la clé une revalorisation salariale, des cadences revues à la baisse et de meilleurs contrats.

Parmi les camarades campant aux côtés des Holiday Inn, des employés du Campanile Hôtel Tour Eiffel qui, à la suite de deux grèves en 2016 et 2017, ont obtenu l'intégration des femmes de chambre, avec à la clé une revalorisation salariale, des cadences revues à la baisse et de meilleurs contrats.

Depuis la reprise des activités nettoyage par Hémera en décembre 2016, les femmes de chambre du Holiday Inn ont vu leurs conditions encore se dégrader. Outre un 13e mois, les grévistes revendiquent notamment la suppression des mobilités forcées, la fin du paiement à la chambre qui se traduit par des cadences infernales, des heures non payées.

Depuis la reprise des activités nettoyage par Hémera en décembre 2016, les femmes de chambre du Holiday Inn ont vu leurs conditions encore se dégrader. Outre un 13e mois, les grévistes revendiquent notamment la suppression des mobilités forcées, la fin du paiement à la chambre qui se traduit par des cadences infernales, des heures non payées.

« Les femmes de chambre doivent nettoyer entre 17 à 25 chambres par jour. Celles qui sont censées travailler 4 heures par jour font généralement le double sans être payées en conséquence. Les plannings sont revus au jour le jour. On apprend la veille au soir que l'on doit pointer le lendemain matin. Comment voulez-vous organiser votre vie de famille ? ». Mirabelle, cheffe d'équipe en grève. En 11 ans, elle a vu défiler 4 prestataires différents.

« Les femmes de chambre doivent nettoyer entre 17 à 25 chambres par jour. Celles qui sont censées travailler 4 heures par jour font généralement le double sans être payées en conséquence. Les plannings sont revus au jour le jour. On apprend la veille au soir que l'on doit pointer le lendemain matin. Comment voulez-vous organiser votre vie de famille ? ». Mirabelle, cheffe d'équipe en grève. En 11 ans, elle a vu défiler 4 prestataires différents.

« Jamais nous n'avions connu un conflit aussi long. Avec Hémera, les acquis sont remis en question, les femmes de chambre ont perdu leur deux jours de repos consécutifs. On défend une cause juste. On veut combattre la maltraitance dans la sous-traitance hôtelière ». Eric, équipier en grève.

« Jamais nous n'avions connu un conflit aussi long. Avec Hémera, les acquis sont remis en question, les femmes de chambre ont perdu leur deux jours de repos consécutifs. On défend une cause juste. On veut combattre la maltraitance dans la sous-traitance hôtelière ». Eric, équipier en grève.

Des victoires retentissantes secouent depuis quelques années les secteurs de l'hôtellerie et du nettoyage. Hyatt, Campanile, Louvre Hotels... Soutenus par la CGT HPE, les invisibles ont su gagner de haute lutte de meilleures conditions de travail, de salaires et souvent l'intégration des sous-traitants au sein des équipes du donneur d'ordres.

Des victoires retentissantes secouent depuis quelques années les secteurs de l'hôtellerie et du nettoyage. Hyatt, Campanile, Louvre Hotels... Soutenus par la CGT HPE, les invisibles ont su gagner de haute lutte de meilleures conditions de travail, de salaires et souvent l'intégration des sous-traitants au sein des équipes du donneur d'ordres.

Il aura fallu trois mois de lutte, des manifestations dans quatre villes européennes, des actions en justice, pour qu'enfin, l’hôtel Holiday Inn de Clichy accepte de négocier avec les salariés de son sous-traitant Héméra, sous l’égide du préfet des Hauts de Seine, le 31 janvier 2018.

Il aura fallu trois mois de lutte, des manifestations dans quatre villes européennes, des actions en justice, pour qu'enfin, l’hôtel Holiday Inn de Clichy accepte de négocier avec les salariés de son sous-traitant Héméra, sous l’égide du préfet des Hauts de Seine, le 31 janvier 2018.

A Bruxelles, les grévistes ont rencontré l'attaché parlementaire du député européen Patrick le Hyaric. L'occasion de donner une dimension européenne à leurs mobilisations. Car à Barcelone, Londres, Bruxelles, Paris, ou Genève, l'exploitation est partout la même.

A Bruxelles, les grévistes ont rencontré l'attaché parlementaire du député européen Patrick le Hyaric. L'occasion de donner une dimension européenne à leurs mobilisations. Car à Barcelone, Londres, Bruxelles, Paris, ou Genève, l'exploitation est partout la même.