Vers le « chacun pour soi »
Cet accord met en place des mécanismes qui faute de pouvoir augmenter les recettes vont provoquer une baisse des pensions afin de maintenir un équilibre purement comptable. « La négociation a gravé dans le marbre la possibilité de faire varier la valeur du point et donc de baisser les pensions pour les retraités ou les actifs, et cela même sans en passer par une négociation », résume Catherine Perret, dirigeante de la CGT.
Or c’est vers un modèle de retraite par points en comptes notionnels à la Suédoise qu’Emmanuel Macron veut conduire notre système de retraite. Présentée comme un « système universel et égalitaire de retraite où un euro cotisé donne les mêmes droits à tous », la réforme programmée en 2018 est une refondation radicale du système actuel et, très inquiétant, un renversement total de sa conception solidaire.