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Paix et désarmement

D’un défilé à l’autre

11 juillet 2016 | Mise à jour le 27 avril 2017
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D’un défilé à l’autre

Syrie, Irak, Mali… : au nom de l'antiterrorisme, la France est engagée dans la guerre. L'histoire, récente, nous enseigne pourtant qu'en l'occurrence la guerre en ajoute à la guerre, martyrise les populations civiles et nourrit, comme en miroir, l'audience des recruteurs de la terreur, que ces engagements militaires prétendent pourtant éradiquer.

Elle grossit aussi le flot de réfugiés qui cherchent asile de ce côté de la Méditerranée où pourtant les portes se ferment trop souvent. Guerre, et aussi état d'urgence qui se pérennise sur le territoire. Une commission d’enquête parlementaire sur les attentats considère que le déploiement de militaires n’a « une portée limitée sur la sécurité nationale »?

Peu importe : l'état d'urgence permet au moins au gouvernement de remettre en cause la liberté de manifester, de choisir les bons manifestants, dans les fan-zones par exemple, et de prétendre soumettre les autres, s'ils se mobilisent contre la loi « travail », aux fouilles, blocages, interdictions, arrestations…

Ce 14 juillet, Manuel Valls et François Hollande auraient paraît-il l'intention de compter les militaires qui défileront sur les Champs-Elysées. Histoire de se rassurer avant la manifestation à laquelle appellent CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl le 15 septembre.

En attendant, on peut toujours envoyer une carte postale à François Hollande pour lui rappeler que la loi travail, 49.3 ou pas, c'est toujours non.