Le progrès social, c’est pour quand ?
Après la journée d'action du 5 février dernier, les militants de la CGT ont décidé de se déployer tous les mardis sur les lieux de travail et de vie pour rencontrer les salariés, les retraités afin de leur (re) donner la parole.
Dans cette lutte des classes où l'autoritarisme du gouvernement et la surenchère antisociale du Medef deviennent la norme, la CGT et ses militants veulent faire entendre la voix du progrès social en s'opposant au « ruissellement » qui draîne vers les actionnaires les richesses créées par le travail.
La politique de ce président « jupitérien » et de ce gouvernement tout aussi déconnecté des réalités doit se voir imposer d'autres choix. S'ils s'entêtent et restent sourds face aux revendications sociales qui s'expriment, ils favoriseront à leur tour l'exclusion, l'individualisme et le repli sur soi, terreaux de la xénophobie et du racisme.
Il est donc grand temps de voir émerger dans les débats la construction d'une politique ambitieuse de progrès social, loin des enfumages politiciens récurrents qui nous sont imposés sur les chaînes d'information continue.
Permettre au plus grand nombre de s'exprimer et de démontrer que le champ des possibles est vaste : c'est le sens qui est donné à l'initiative « le grand débat, on va se le faire » qui connaît un vif succès et qui révèle partout le désir de davantage d'égalité salariale, d'un environnement préservé et d'une meilleure répartition des richesses issues du travail, conjugués à une fiscalité plus juste.
D'autres choix il y en a, de l'espoir ils en ont, les jeunes ! En témoignent les 40 % de nouveaux syndiqués de moins de 35 ans qui rejoignent en nombre la CGT. Il s'agit désormais de leur permettre de s'organiser pour porter leurs revendications par la mobilisation sur leurs lieux de travail et de vie.