Mumia Abou Jamal en danger de mort
En prison depuis 40 ans en Pennsylvanie (Etats-Unis) dont 30 passés dans le couloir de la mort, Mumia Abou Jamal aura 67 ans en avril prochain. Accusé du meurtre d'un policier... Lire la suite
N'en déplaise à Donald Trump, Joe Biden et sa vice-présidente, Kamala Harris, ont bel et bien été élus. Et les syndicats américains, qui, dans leur très grande majorité, ont soutenu la candidature démocrate, ont pesé lourdement dans la balance. Une évidence pour Cathy Feingold, responsable des relations internationales pour l'AFL-CIO, la Fédération du travail américaine, principale organisation syndicale outre-Atlantique avec ses 56 fédérations et ses 12,5 millions de membres, pour qui « Trump a sapé la démocratie et alimenté des politiques anti-travailleurs, racistes et anti-immigrés ».
Même analyse à l'Union internationale des employés des services (SEIU), composée majoritairement de « people of color », de gens issus des populations « minoritaires ». « Trump avait fait des promesses à la classe ouvrière, dit qu'il allait se battre pour les petites gens, les travailleurs oubliés, mais il a menti », analyse Nicholas Allen, responsable international à la SEIU.
« Non seulement il n'a rien fait pour eux, mais il a aussi mis au pouvoir, dans les agences qui s'occupent du droit syndical, des personnes liées aux grandes industries. Ces quatre années ont été désastreuses pour le mouvement syndical et avec quatre ans de plus à la Maison-Blanche, ça ne pouvait qu'empirer. »
Or, l'agenda social annoncé par l'équipe en lice a plusieurs points communs avec celui des organisations syndicales. « Les positions du président et de la vice-présidente élus sont en ligne avec les nôtres », assure Cathy Feingold.
Elle demande « l'adoption de la loi “Heroes” pour soutenir les familles et les communautés face à la crise du Covid », mais surtout d'« adopter celle sur la protection du droit d'organisation qui doit être présentée au début de 2021 afin de s'assurer que chaque travailleur qui veut former ou adhérer à un syndicat soit en mesure de le faire librement et équitablement ».
Un droit à la syndicalisation « essentiel » selon James P. Hoffa, président général des Teamsters, le syndicat des chauffeurs routiers, eux aussi soutiens du tandem Biden-Harris contre Donald Trump, car ce droit permettra de « négocier collectivement de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail ». Et pourquoi pas des augmentations de salaire.
« Nous avons beaucoup travaillé avec les équipes du parti démocrate pour élaborer un certain nombre de propositions centrales », reconnaît Nicholas Allen. « Et la première d'entre elles serait de faire passer le salaire horaire minimum de 7,25 à 15 dollars dans le pays. » Une gageure ? Pas si sûr.
Dans un référendum organisé sur le sujet le 3 novembre dernier en Floride, quelques jours avant les élections donc, « la population de cet État s'est prononcée à plus de 60 % en faveur de cette augmentation alors que Trump a gagné avec des marges considérables ! Cela veut dire qu'il y a un vrai soutien populaire pour cette proposition », se réjouit Nicholas, qui veut cependant rester lucide. « Il ne faut pas se faire d'illusions, il va falloir continuer à se battre. Mais c'est tout un nouvel horizon de possibilités qui s'ouvre à nous. »
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