10 septembre 2021 | Mise à jour le 10 septembre 2021
« On campe sur nos positions » : pas d'avancée après la reprise des négociations jeudi entre les syndicats de l'usine Bosch de Rodez et la direction de l'équipementier allemand dont l'avenir du site aveyronnais est incertain.
Le 5 mars, Bosch avait annoncé vouloir supprimer quelque 750 emplois dans son usine de Rodez qui produit des injecteurs pour moteur diesel, ne conservant ainsi que 500 salariés.
Le principal point d'achoppement des négociations concerne l'engagement de la direction à ne pas procéder à des départs contraints jusqu'en 2025, contre 2027 comme le souhaitent les syndicats ainsi que Bercy.
« Cela a toujours été notre ligne rouge et on ne reviendra pas dessus », ont réagi auprès de l'AFP Pascal Raffanel (CFE-CGC) et Cédric Belledent (Sud).
« La direction ne s'est toujours pas clairement engagée dans ce sens, on campe sur les mêmes positions », ont-ils insisté au terme de la réunion avec le PDG France Heiko Carrie.
Une nouvelle rencontre est prévue vendredi. Le syndicat majoritaire CGT s'est refusé à commenter les négociations du jour, soulignant qu'il déciderait des suites à donner « avec l'ensemble des salariés lors d'une assemblée générale mardi » 14 septembre.
La direction a fixé comme ultimatum la fin de l'année pour la signature d'un accord avec les syndicats. « Si ce n'est pas le cas, elle nous a dit que toutes les cartes seraient rebattues », confiait en début de semaine M. Raffanel.
Le site subit actuellement la baisse des ventes de voitures en raison de la crise sanitaire, mais surtout la remise en cause des moteurs thermiques et en particulier du diesel. Il reste toutefois le principal pourvoyeur d'emplois de l'agglomération de Rodez et le premier employeur privé du département.