18 mars 2021 | Mise à jour le 18 mars 2021
Entre « 300 et 400 agents » de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont manifesté mardi à Paris pour des revendications salariales, a-t-on appris de source syndicale.
Les archéologues, venus de plusieurs régions de France, ont défilé entre le musée de Cluny et le Palais Royal, où se trouve le ministère de la Culture, le ministère de tutelle de l'établissement public, à l'appel d'une intersyndicale CGT, FSU et Sud Culture Solidaires. Un préavis de grève avait été déposé. La direction de l'Inrap, contactée par l'AFP, a recensé 16 % de grévistes sur toute la France, ce qui a entraîné la fermeture de 10 chantiers de fouilles sur 192.
Les grévistes réclament des hausses de salaire, alors que « les salaires à l'Inrap n'ont pas évolué en 20 ans, et creusent les inégalités avec les autres agents du ministère de la Culture », selon le syndicat SGPA CGT-Culture. « Tous les acteurs sont d'accord pour constater des écarts de rémunérations entre les agents de l'Inrap et ceux du ministère, qui sont de l'ordre de 15 à 18 % », a expliqué Daniel Guérin, directeur général délégué de l'Inrap.
Des discussions sont en cours entre l'établissement public, le ministère et les syndicats, pour « trouver un mécanisme de compensation » de cet écart. « Nous voulons de vraies grilles salariales, pas des indemnités », a fait valoir de son côté Pierre Pouenat, du SGPA CGT-Culture, qui demande un arbitrage du ministère de la Culture. L'intersyndicale exige également « une vraie politique de résorption de la précarité » au sein de l'Inrap qui compte « 250 CDD sur 2 000 agents », a précisé le syndicaliste, se félicitant d'un mouvement « massivement suivi ».
Des actions ont aussi eu lieu en régions, notamment près de Rennes, où une cinquantaine d'agents ont manifesté devant la base archéologique de Cesson-Sévigné