Casse des services publics : mobilisation nationale
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« Le point commun de tous nos organismes (Pôle emploi, CAF, missions locales, CPAM, PJJ, Finances publiques…), c’est le manque d'emplois pérennes en personnels qualifiés et la très forte précarité à laquelle ils sont soumis alors même que leur mission est d’aider les plus précaires », a déclaré Catherine Perret, secrétaire confédérale CGT lors d’une conférence de presse en ligne consacrée aux services publics de l’Etat et à la protection sociale.
« C’est une situation que l’on connaissait avant la pandémie mais qui explose depuis un an. Les causes sont bien plus profondes » que celles liées au contexte de la crise sanitaire, a-t-elle ajouté, évoquant « la jeunesse extrêmement précarisée », le « travail des précaires qui alternent périodes d'emploi et de chômage » (saisonniers, intérimaires) et les chômeurs.
« La dégradation de la situation sociale, sanitaire mais principalement économique est la cause d’une recrudescence des incivilités et des menaces à l’encontre des personnels », a ajouté Guillaume Bourdic, de Pôle Emploi Bretagne, en rappelant la mort d’une de ses collègues de Valence (Drôme), agressée mortellement fin janvier sur son lieu de travail.
À l’instar de représentants CGT de l’Assurance maladie et des missions locales à destination de la jeunesse, il a déploré un « manque d’agents titulaires, qualifiés », remplacés par des « candidats au service civique, des stagiaires ou des CDD », précarisés et placés dans des situations extrêmes à l’accueil.
Philippe Revel (missions locales) a évoqué la situation des jeunes, touchés à plus de 23% par le chômage, dont « 30% renoncent aux soins en santé mentale » et dont « un sur six a abandonné ses études ».
Certains, a-t-il ajouté, « sont menacés d’expulsion même dans les foyers (d’hébergement), n’ont plus de revenus. On entre dans une situation de réponse d’urgence, très loin de l’accompagnement à la formation et à la recherche d'emploi » qui est la vocation première des missions locales, et bien que « beaucoup n’osent pas demander de l’aide » et « veulent avant tout du travail ».
Didier Laplagne (Finances publiques) a déploré le remplacement des emplois physiques par le « tout numérique » qui prive d’accès aux services publics des millions de Français, sans internet ou peu familiers de la Toile.
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