7 février 2019 | Mise à jour le 13 février 2019
Demain, vendredi 8 février, la CGT RATP Metro-RER et l’Urif CGT rendront hommage aux morts de Charonne. Il y a 57 ans, le 8 février 1962, à l’issue d’une manifestation pour la paix en Algérie, la police chargeait les manifestants laissant des centaines de blessés et 8 morts. Tous adhérents et adhérentes de la CGT. Retour sur un épisode historique avec les archives de la Vie ouvrière.
C’est dans son numéro du 14 février et du 21 février 1962 que « La VO » traite de cet événement tragique et de la mobilisation nationale qui s’en est suivie. Avec un supplément gratuit spécial, édité pour être rajouté au numéro du 14 février, la VO choisie de mettre à la une l'arrêt national du travail pour les « obsèques des militants antifascistes tombés sous les coups de force de la répression ». Car le 8 février, après la répression policière, 8 morts sont à déplorer : « huit prolétaires, huit démocrates, dont un jeune de 15 ans et trois femmes ». Ils seront 9 au total.
La VO, dans son supplément recto verso, relaie l’appel de la CGT à une grève générale le jour des obsèques de ses militants. Et, dans son numéro du 21 février, publie un dossier de 20 pages sur le danger de l’OAS, avec une couverture donnée à la manifestation en hommage aux personnes blessées et décédées le 8 février. Elle y relate la journée inoubliable du 13 février « le silence dans les usines, sur les chantiers, dans les bureaux, dans les écoles ».
La VO relate aussi 8 journées « chargées d'histoire » entre l'allocution télévisée du président de la République, Charles de Gaulle le 5 février, un nouvel attentat de l'OAS le 7, la manifestation réprimée dans le sang du 8 et la grande manifestation du 13 février où un million de parisiens ont défilé, et des centaines de milliers d'autres dans différentes villes de France.
Pour cet hommagePrévu à 11 h 30 ce vendredi 8 février 2019 au métro Charonne, la CGT rappelle que si la mort de ces militantes et militants a permis une prise de conscience autour de la guerre en Algérie dans la population française, le souvenir de leur disparition doit rappeler le vrai visage de l’extrême droite et la lutte toujours forte que mène la CGT contre le colonialisme et les discriminations qu’il charrie.