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RÉPRESSION SYNDICALE

La mobilisation contraint le patron de Champicarde à réintégrer la déléguée CGT

13 décembre 2021 | Mise à jour le 13 décembre 2021
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Roberte Bocourt déléguée CGT de Champicarde à Crécy-sur-Serre (02) était convoquée pour un entretien préalable au licenciement le 6 décembre 2021. La mobilisation a contraint le patron à la réintégrer dès ce lundi 13 décembre 2021, mais le combat se poursuit pour la levée de la mise à pied.

Le courrier adressé par sa direction à Roberte Bocourt, déléguée CGT de Champicarde ce week-end confirme sa réintégration dans l'entreprise à compter de ce lundi 13 décembre 2021. Pour autant, Philippe Mares, patron de l'usine, se permet d'infliger une sanction de cinq jours à la déléguée. La lecture de la lettre confirme la vacuité de toute faute professionnelle et le reproche exclusif de faits d'expression de la déléguée. A en croire M. Marest, qui se plaît à passer pour bon prince : « de tels faits justifient votre licenciement pour faute grave. Toutefois, après réflexion, ayant conscience qu'un licenciement pourrait vous mettre dans une situation personnelle difficile et prenant en considération votre ancienneté et votre rôle dans l'entreprise, nous vous notifions par la présente une mise à pied disciplinaire. »
Monsieur est trop bon !
Au vu de multiples témoignages sur les conditions de travail déplorables et un management punitif et délétère, l'argumentaire a de quoi faire sourire.
Dans l'immédiat, Roberte a repris son travail, mais l'injustice d'une retenue sur salaire de cinq jours ne passe pas. Cinq jours lorsqu'on touche un petit salaire, constitue une véritable saignée.
L'union locale CGT de Laon estime que cette sanction est inacceptable. L'Inspection du Travail a été saisie de cette situation et son attention a été attirée par les syndicalistes sur le grand nombre de manquements au droit du travail dans cette entreprise. L'union locale CGT a par ailleurs demandée audience au préfet pour la levée de toute sanction.