Leforest, 1934 Grève à la mine

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CHRONOLOGIE
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1919 Les Houillères commencent à recruter des Polonais.
1926 Un tiers des effectifs des mines du Pas-de-Calais est polonais.
1931 La crise touche les mines et les travailleurs étrangers sont inquiétés.
1932 Thomas Olszanski, de la CGTU, est dénaturalisé et expulsé en 1934.
26 mai 1934 200 mineurs polonais s'enferment dans les douches de la fosse 10.
6 et 7 août 1934 Première grève au fond d'un puits de mine en France à Leforest.
8 août 1934 L'État prononce 77 décrets d'expulsion.
11 août 1934 Premier convoi vers Varsovie de 200 expulsés et de leurs proches.
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Dès 1919, les Houillères font appel à la main-d'œuvre polonaise, louée pour son aptitude professionnelle, afin de favoriser la relance de la production au cœur d'un bassin minier dévasté par quatre années de guerre. En provenance de la Ruhr (Allemagne) ou directement d'une Pologne fraîchement indépendante mais sous-développée, ces Polonais constituent, dès 1926, un tiers des effectifs des concessions minières du Pas-de-Calais.
LE MOUVEMENT EST MARQUÉ
PAR UNE RÉPRESSION SANS PRÉCÉDENT
Très tôt, les compagnies entretiennent le communautarisme, favorisant, au cœur de cités minières aux allures de ghettos, l'implantation de prêtres et d'instituteurs polonais au service du culte de la mère patrie. Pour les Houillères, le « polonisme » et le christianisme sont autant de remparts susceptibles de préserver ces migrants de la contagion syndicale et surtout de la propagande communiste.
La CGTU et le

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