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La Journée mondiale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, ce jeudi 25 novembre, est l'occasion de se mobiliser aussi dans le monde du travail. Pour la CGT, l’entreprise fait partie du problème et doit donc faire partie de la solution.
Huit femmes salariées sur dix qui considèrent qu'elles sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes, avec des répercussions sur la confiance en soi, la performance et le bien-être au travail. Qu'elles y soient ou non confrontées, 93 % estiment que de telles attitudes peuvent amoindrir leur sentiment d'efficacité personnelle. Ces chiffres du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) posent le décor. Pis, 32 % des femmes salariées déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel au cours de leur carrière. Ce chiffre, issu d'une enquête Ifop menée en 2018 pour le site VieHealthy.com, était venu encore noircir le tableau du Défenseur des Droits qui estimait déjà qu'une femme sur cinq avait subi du harcèlement sexuel au travail. En clair : alors que le sujet reste encore largement ignoré dans les entreprises, le monde du travail fait partie du problème et doit donc faire partie de la solution. Car comment quitter un conjoint violent sans travail ? Comment garder son travail – ou simplement être en capacité de l’exercer – alors que l'auteur de violences, trop souvent, conserve sa place en toute impunité ?
La double peine au travail
« Pour la CGT, la lutte pour l’égalité femmes-hommes passe forcément par la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail, explique Raphaëlle Manière, membre du collectif confédéral Femmes-Mixité de la CGT. L’enjeu de leur éradication est majeur car les femmes qui subissent ces violences sont remises en cause dans leur capacité même à être au travail. » Les violences sexuelles et sexistes portent atteinte à l'intégrité morale et à la personnalité des victimes. Agissant dans certains cas comme un traumatisme, ou bien, dans d'autres, comme une potentielle menace qui plane constamment dans l'ombre, elles brisent la capacité des victimes à avoir la confiance suffisante pour se donner les moyens de prétendre à des promotions de carrière. Et sans même aller jusque-là : 70 % des femmes victimes disent ne pas avoir parlé à leur supérieur de leur situation. Et quand elles l'ont fait, 40 % d'entre elles estiment que cela les a desservies. Celles qui osent en parler peuvent se retrouver pointées du doigt, accusées de casser des collectifs de travail, et se retrouvent dans la plupart des cas amenées à quitter leur poste. C'est souvent la mise au placard, l'arrêt maladie, la démission ou le licenciement… une spirale qui s'apparente à une double peine. Or, les employeurs ont une responsabilité.
Mobilisations et revendications de la CGT
Pour la CGT, qui proposait dès le 2 novembre un webinaire sur le sujet en direction des élus, les mobilisations contre les violences faites aux femmes ont déjà commencé à travers des manifestations #NousToutes, le 20 novembre. Mais le 25 supposera encore une montée en charge et sera surtout l'occasion de faire plein phare sur le monde du travail. Réunie en congrès du 23 au 26 à Rennes, l'Ugict, qui est particulièrement engagée dans cette bataille, a marqué le coup avec un happening. On peut aussi trouver, sur son site ugictcgt.fr, le précieux guide « Prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail »rédigé en direction des managers, des cadres et des professions intermédiaires qui recèle de nombreuses informations utiles à tous. Dernières avancées en matière d'obligations de l'employeur, rôle du CSE, procédure de signalement, règlement intérieur, etc. Une véritable boîte à outils sur laquelle s'appuie la CGT pour prôner la sanction des entreprises qui ne respectent pas les obligations de prévention et pour imposer la sécurisation du travail des victimes comme une priorité. Pour rappel, elle revendique notamment : « la désignation de référents violence indépendants de l'employeur et désignés par les représentants du personnel ; la mise en œuvre de sensibilisation pour tous les salariés ; l’extension des prérogatives des inspecteurs et des médecins du travail ».
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