Casse de l’emploi : une situation alarmante
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C'est un cataclysme local qui vient de s'abattre sur la petite ville de Saint-Claude (Jura) avec la liquidation de la fonderie automobile MBF annoncée le 22 juin 2021 par le Tribunal de Dijon. Cette décision va entraîner la suppression 284 emplois. Réactions de la CGT métallurgie et du maire de la ville.
À l'heure où nous écrivons, la NVO n'avait pas été en mesure de contacter les militants du syndicat CGT de MBF. Pour sa part, le maire de la ville de Saint-Claude dénonce « un véritable assassinat. On a sciemment décidé de supprimer une entreprise avec 280 emplois, ce qui pour une ville de 9000 habitants représente 1000 personnes avec les familles. C'est catastrophique pour la ville, pour les familles. Nous sommes dans l'inacceptable » réagit Jean-Louis Millet, maire de Saint-Claude (Jura) à l'annonce du jugement prononcé par le tribunal de Commerce de Dijon ce mardi 22 juin 2021. « Il y a une totale inhumanité dans la décision. Alors que le président de la République ne cesse de proclamer la réindustrialisation de la France, on fait l'exact inverse et on paye Renault pour aller faire fabriquer ses pièces en Espagne. »
Cette délocalisation est aussi dénoncée par la CGT de la métallurgie dans un communiqué qui condamne fermement la décision du tribunal de commerce de Dijon : « Fermer cette entreprise alors qu'elle avait un carnet de commandes jusqu'en 2025, un savoir-faire industriel innovant, est inadmissible ! La FTM-CGT condamne vivement cette décision et accuse l'État et les constructeurs RENAULT et PSA d'avoir délibérément accompagné la liquidation ». La fédération CGT exige notamment « dans l'urgence : la mise en place d'un pôle d'excellence du secteur fonderie sur le territoire pour garantir nos savoir-faire dans la filière fonderie ; une véritable politique industrielle qui impose aux constructeurs automobiles un rééquilibrage des charges de production entre les différents sites. »
Le maire de Saint-Claude ne souhaite pas en rester là et évoque même de son côté une action au pénal : « Il y a des faits troubles. Il y a la responsabilité des actionnaires, une responsabilité du constructeur qui lâche l'entreprise en ne lui donnant plus de travail, mais j'ai aussi cru comprendre qu'il y a eu un conflit quasiment personnel entre l'actionnaire principal et le constructeur Renault. Une mauvaise relation qui a aggravé la situation. Il y a donc la responsabilité politique de l'État de liquider la fonderie française. Il y a donc une conjonction de plusieurs phénomènes qui aboutissent à cette situation. On avait un repreneur très volontaire qui mouille la chemise depuis trois mois. On n'en a pas voulu parce qu'il avait peu de chances de réussir, mais si on condamne tous les gens sous prétexte qu'ils ont peu de chances de réussir, alors on n'entreprend plus rien. C'est inacceptable. Si on n'avait pas eu de repreneur, on aurait pu comprendre, mais là, on a un repreneur et ça, ça a du mal à passer. Il faut que l'État et la Région aident ce repreneur. » Pour l'édile, la région « a fait semblant de soutenir » l'entreprise en disant qu'ils allaient les aider, mais n'en avait pas l'intention. Une réaction de bonne guerre entre deux tours d'une élection.
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