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Industrie automobile

Menace de fermeture de sites Renault : blocage de la Fonderie de Bretagne

26 mai 2020 | Mise à jour le 26 mai 2020
Par | Photo(s) : Fred Tanneau/AFP
Menace de fermeture de sites Renault : blocage de la Fonderie de Bretagne

Une bannière « SBFM doit vivre » devant l'entrée des fonderies de Bretagne.

Plusieurs dizaines de salariés ont bloqué lundi l'accès à la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan), pour protester contre la possible fermeture de l'usine par Renault.

« Depuis 8 h, il y a un arrêt d'activité sur le site. On est plus d'une centaine devant, on va se relayer de jour comme de nuit », a déclaré à l'AFP Maël Le Goff, secrétaire de la section CGT. « On proteste contre l'annonce de la fermeture de l'entreprise, on n'a pas eu de démenti depuis les annonces dans la presse », a-t-il ajouté, précisant qu'environ 370 personnes étaient employées sur ce site situé à proximité de Lorient.

Une cinquantaine de salariés munis de banderoles étaient rassemblés devant l'entrée du site sous un soleil de plomb, a constaté un photographe de l'AFP.

Renault poursuit sa logique financière malgré un prêt de 5 milliards d'euros garanti par l'État

« L'annonce de la fermeture de l'usine de Caudan et de trois autres sites Renault fait l'effet d'une bombe », souligne l'union départementale de la CGT dans un communiqué. « Après avoir déjà accordé à Renault des milliards d'euros d'argent public (État et collectivités locales), l'État s'apprête de nouveau à octroyer cinq milliards d'euros sous forme de prêt garanti pour poursuivre les externalisations et délocalisations vers les pays à bas coût et engraisser dirigeants et actionnaires ! », dénonce le syndicat.

Filiale du groupe Renault, implantée depuis 1965, La Fonderie de Bretagne produit des pièces de fonderie brutes et usinées pour l'industrie automobile : pièces de sécurité et pièces pour les moteurs et les boîtes de vitesses, selon le site internet du groupe automobile.

Renault doit dévoiler vendredi les contours d'un plan d'économies de deux milliards d'euros, annoncé en février. Le groupe au losange traverse une mauvaise passe : après avoir enregistré en 2019 sa première perte nette en dix ans, Renault s'est vu encore fragilisé par la crise du coronavirus qui a paralysé ses usines et son réseau. Ses livraisons européennes ont chuté de 79 % en avril.

Selon des informations de presse, quatre sites en France seraient menacés: Flins (Yvelines), Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Dieppe (Seine-Maritime) et la Fonderie de Bretagne.

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