À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
DROITS DES FEMMES

Ni Saint-Valentin ni fête des Mères...

10 mars 2017 | Mise à jour le 10 mars 2017
Par | Photo(s) : Daniel Maunoury
Ni Saint-Valentin ni fête des Mères...

La journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars 2017 a été marquée par des appels à la grève dans 40 pays. En France, c'est à 15 h 40, heure à laquelle les femmes commencent à travailler sans être payées qu'une coalition de plusieurs dizaines d'organisations féministes, d'ONG et de syndicats (Les Effronté-e-s, Planning familial, CGT, FSU, Solidaires, Unef, Attac France…) avait appelé à manifester et cesser le travail.

Ce 8 mars en France on a donc recensé quelque 200 appels à des grèves et débrayages des rassemblements (voir la carte des actions). À 15 h 40, cris, sifflets et tam-tams ont résonné place de la République à Paris et dans maints endroits du territoire.

 

C'est un 8 mars « qui marquera » résumait Sophie Binet lors d'une prise de parole devant un millier de personnes au pied de la statue de la République. La dirigeante de la CGT assure que « parvenir à l'égalité femmes-hommes ce n'est pas si difficile », comme en témoigne la plateforme revendicative de cette journée en ligne sur le site 8mars15h40.fr. Les organisations syndicales et associations féministes proposent notamment « de réelles sanctions pour les entreprises qui discriminent » ou encore la « revalorisation des métiers à prédominance féminine », la « réduction du temps de travail à 32 heures » et « la fin des CDD et temps partiels imposés ». Ces deux dernières thématiques ont d'ailleurs été au centre des débats lors d'une rencontre organisée par la fédération CGT du commerce et des services qui a réuni 600 personnes à Paris. Dans ces professions très féminisées et marquées par les bas salaires, l'actualité récente a aussi mis l'accent sur les conditions de travail pénibles et la nécessité de renforcer la protection des femmes enceintes qui figure parmi les 20 exigences de ce 8 mars en France.

 

À noter qu'en marge de ces mobilisations revendicatives, les ministères du Logement et des Droits des femmes ont publié une circulaire pour accélérer l'accès au logement social des femmes victimes de violences ou en grande difficulté. Elle est censée « permettre d'amplifier la mobilisation » des acteurs concernés pour une « meilleure prise en compte » de la situation des femmes victimes de violences (attestées par une décision judiciaire). Il prévoit ainsi de leur accorder un accès « en priorité et en urgence » à un logement social et de leur éviter « si possible le recours à un hébergement temporaire ». Une circulaire dont on peut juste se demander sil elle ne pouvait pas être écrite voici 5 ans et dont l'efficacité reposera évidemment sur une politique de construction de logements sociaux.