Quelle réponse syndicale sur la Catalogne ?
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Une hausse de salaire pouvant aller jusqu'à 3 % et un salaire minimum conventionnel approchant les 1000 euros par mois. Voilà les deux grandes nouvelles sociales venues de l'Espagne, hier. Les principaux syndicats de salariés, l’Union générale des travailleurs (UGT) et les Commissions ouvrières (CCOO), et d'employeurs, CEOE et CEPYME (petites et moyennes entreprises), ont annoncé être parvenus à un préaccord dans le cadre du quatrième « Accord pour l'emploi et la négociation collective » sur une hausse des salaires pour 2018-2020, sujet brûlant en Espagne où leur niveau reste très bas malgré une croissance de plus 3 % ces trois dernières années – bien au-delà de celle de la zone euro.
Concrètement, le texte – qui doit encore être ratifié par les instances de direction des organisations signataires – prévoit que la hausse des salaires pourra aller jusqu'à 3 % chaque année d'ici 2020, dont « une part fixe d'environ 2 % » et « une part variable de 1 % », déterminée dans chaque convention collective en fonction, notamment, de « l'évolution de la productivité, les résultats, l'absentéisme injustifié », stipule le texte.
Le texte prévoit en outre l'établissement d'un salaire minimum conventionnel à 14 000 € annuels soit près de 1 000 € mensuels d'ici 2020. Une augmentation progressive qui devrait se préciser dans la renégociation des conventions collectives et qui s'inscrit dans la droite ligne de l'augmentation du salaire minimum interprofessionnel actée fin 2017 quand le gouvernement de Mariano Rajoy avait accordé une hausse du salaire minimum de 4 % pour 2018, pour atteindre 858 euros sur douze mois.
Les réactions syndicales ne se sont pas fait attendre. Pour Unai Sordo, secrétaire général des Commissions ouvrières, cet accord « est une bonne nouvelle pour la classe des travailleurs, puisque c'est un point d'entrée pour récupérer des salaires, des droits et de l'égalité, et qu'il concerne surtout ceux qui ont le plus souffert ; ceux qui ont le plus subi la précarité, qui ont perdu le plus de salaire, les femmes et la jeunesse ». « C'est un accord important et positif qui aidera nombre de travailleurs et de travailleuses, a confirmé le secrétaire général de l’UGT, Pepe Álvarez. Nous voulons répartir la richesse à travers les salaires. Il faut donc gagner du pouvoir d'achat et spécialement pour les salaires les plus bas. Cet accord s'adresse surtout aux jeunes et aux femmes qui occupent les emplois moins bien rémunérés ; il signifie un saut quantitatif très important pour récupérer une partie de ce que nous avons perdu ces dernières années. »
Pour rappel, l'Espagne est le plus gros consommateur de contrats temporaires de l'Union européenne (26,8 % des emplois selon Eurostat) et son taux de chômage, malgré une forte décrue, atteint 16,7 %, juste derrière celui de la Grèce.
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