Adieu à Marc Riboud
À Perpignan, Visa pour l’image, le plus grand festival international de photojournalisme, rend hommage au grand photographe Marc Riboud qui s’est éteint... Lire la suite
Trente ans après la mort de Winogrand, le musée du Jeu de Paume a ainsi monté une longue exposition en trois temps de son travail. « Du Bronx à Manhattan » réunit les images réalisées à New York entre 1950 et 1971, « C'est l'Amérique que j'étudie » est un travail réalisé sur cette même période, mais en dehors de New York, puis « Splendeur et déclin » donne à voir ses dernières photos, essentiellement faites à Chicago, au Texas et à Los Angeles.
Au plus près des gens et du chaos urbain
C'est un travail de titan que le photographe a laissé, refusant d'éditer ses images pour se concentrer sur la prise de vue. Du coup, l'œuvre est foisonnante. D'abord photographe au service des grands news magazines, il a très tôt renié l'atmosphère bien-pensante imposée à l'image de presse des années 1950 pour saisir, au hasard de ses déambulations urbaines, des instants surprenants, ambigus, comiques ou tragiques. Au plus près des gens et du chaos urbain, Winogrand a capté des scènes populaires bien souvent inattendues.
35 ans de l’Amérique
Voilà exposé un travail où l'infime se charge de sens, constituant un panorama boulimique (il a laissé 6 600 rouleaux de pellicule à sa mort) de 35 ans d'Amérique, « comme si le monde entier était une scène. […] Un grand spectacle qui m'est destiné, comme si rien ne se produirait si je n'étais pas sur place avec mon appareil ». Winogrand est un conteur hors pair, ses images sont aussi diverses que ses digressions et ses heureux hasards. De petits miracles réunis en une seule exposition fortement conseillée.
Exposition Garry Winogrand au musée du Jeu de Paume (Paris 8e) jusqu'au 8 février 2015.
Informations au : 01 47 03 12 50
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