Rencontre avec l'activiste climatique Camille Etienne
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Quelques heures avant que ne débute la la COP26 à Glasgow, les organisations des travailleurs de la Confédération syndicale internationale (CSI) ont adressé par la voix de Sharan Burrow, secrétaire générale, une mise en garde aux chefs d'États et de gouvernements dont les « ambitions (…) ne répondent pas aux contraintes cruciales d'une hausse de la température moyenne limitée à 1,5 degré, voire 2 degrés », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Moins d'un quart des gouvernements s'engagent en faveur de la transition juste dans leur NDC (contributions déterminées au niveau national). Cela ne donne pas d'espoir aux travailleurs et à leurs communautés et ne contribue aucunement à engendrer la confiance. »
Des responsabilités historiques pèsent en effet sur les dirigeants de la planète réunis à Glasgow. Sont-ils prêts à remettre en cause un modèle économique, le capitalisme mondialisé qui se révèle dans cette crise climatique comme dans les autres socialement injuste, économiquement inefficace et insoutenable d'un point de vue écologique ? Évidemment pas. Et c’est pourquoi aux cotés des mouvements écologistes, altermondialistes, les syndicats du monde entier se sont emparés de la question climatique au niveau mondial.
Et les organisations de travailleuses et travailleurs de la Confédération syndicale internationale, de la Confédération européenne des syndicats, d’IndustriAll global union, de 140 organisations syndicales et ONG issues de 50 pays se sont préparées à cette COP 26 depuis des mois. Ainsi, à l'initiative de la CGT qui l’a impulsé et co-organisé, s’est tenu en juin dernier sur internet le forum international des transitions sociales et environnementales. Les organisations syndicales on fait le voyage à Glasgow porteuses d’une plateforme en six grands axes validés dans un appel commun. (voir en vidéo l’interview de Boris Plazzi, dirigeant de la CGT à l’espace Europe International)
Les syndicats y exigent notamment d'inclure les travailleurs dans les processus de décision car ils sont les mieux placés pour réfléchir à la construction de plans de transitions écologiques et sociales ; défendre la propriété publique des ressources et de l'énergie ; la maîtrise publique des productions et activités impactant l'environnement, mais aussi un renouveau démocratique. L’enjeu pour les syndicats c’est d’obliger les directions d'entreprises à anticiper les mutations pour ne pas les subir. C’est de créer les conditions du retour des productions délocalisées et d’éviter les délocalisations. Réorienter l’industrie, la finance vers des productions décarbonées. Faire en sorte que l’environnement, le climat, le social ne soient plus considérés comme des externalités dont il convient de se défaire sur des pays du sud par exemple.
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