
Mobilisation face aux plans antisociaux
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Les salariés de CELIO en grève contre la fermeture de magasins et le licenciement de salariés suite à l’annonce d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSA) devant le siège de l’entreprise à Saint-Ouen le jeudi 21 janvier 2021.
Annoncé en octobre dernier, le PSE chez Celio vient d'être signé par une partie des syndicats de l'entreprise. La CGT organisait un rassemblement ce jeudi 21 janvier devant le siège de Celio à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, et appelle à un mouvement de grève jusqu'à samedi 23 janvier.
« Ce genre de mépris est inadmissible ! », assène Sorel Makanda Ossebi, délégué syndical CGT chez Celio. Lequel ne décolère pas depuis l'annonce, fin octobre, d'un « plan de sauvegarde de l'emploi » (PSE) chez la première enseigne française de prêt-à-porter masculin.
La direction entend le justifier par les difficultés financières du le groupe après un exercice 2019-2020 compromis, et des pertes qu'elle impute aux manifestations de Gilets jaunes ou aux mobilisations contre la réforme des retraites, celle de l'assurance chômage et, depuis mars 2020, à la pandémie de la Covid-19.
Ce plan a été signé et approuvé il y a quelques jours par la CFE-CGC et un syndicat maison, l'ASC, l'Association des salariés de Celio.
« Depuis que l'ASC et la CFE-CGC ont obtenu ensemble plus de 70 % des voix aux dernières élections, la direction donne l'impression d'avoir l'immunité », constate amèrement le représentant syndical. Résultat : alors que, au 1er octobre 2020, Celio employait « 2012 salariés en CDI et 404 en CDD, cet accord prévoit que « le nombre de postes dans la nouvelle organisation serait de 1637 salariés en CDI » et que « les conséquences sur l'emploi du projet de réorganisation sont susceptibles d'engendrer des licenciements collectifs », précise Sorel Makanda Ossebi.
Ce qui se traduira par « 104 magasins qui vont fermer et, en gros, 400 postes supprimés », mais le flou reste total.
« Beaucoup de salariés de magasins qui vont fermer ne sont même pas au courant. Pour les autres, ce sera sur la base du volontariat et ils ont commencé à leurs envoyer des mails demandant s'ils étaient volontaires ou pas », s'indigne Sorel Makanda Ossebi.
« Contrairement à ce que la direction essaie de nous faire croire, les difficultés économiques de Celio ne sont pas dues à des circonstances exceptionnelles liées à la Covid ni aux mobilisations sociales mais plutôt à de mauvais choix stratégique, avec la multiplication de projets non concluants. En 2019, la direction envisageait déjà la fermeture d'une trentaine de magasin pour des motifs économiques et une baisse de rentabilité et on remet cela aujourd'hui. Encore une fois, ce sont les salariés qui paient les mauvais choix stratégiques des dirigeants et risquent de perdre leurs emplois », dit-il
D'autant plus « inadmissible » pour le délégué syndical que tout cela « a été négocié à la va-vite ». « On n'avait pas les documents pour travailler et préparer les réunions, juste les grandes lignes », regrette-t-il. « Nous, ce que l'on veut on veut, c'est qu'il y ait des réponses pour que les salariés puissent travailler un peu plus tranquillement et savoir où ils vont. »
Salariés mobilisés
Des réponses que la CGT et avec elle les employés de l'enseigne espèrent bien obtenir. Pour se faire entendre, ils se sont rassemblés ce jeudi 21 janvier devant le siège de Celio à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, et appellent à un mouvement de grève jusqu'à samedi prochain, 23 janvier.
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