Ce mercredi 25 janvier, les syndicats ont rappelé leur unité et leur détermination contre la réforme des retraites, en amont d’une rencontre avec la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Ils appellent à une mobilisation de toute la population le 31 janvier.
Ce mercredi 25 janvier, les secrétaires généraux des huit organisations composant l’intersyndicale ont tenu à rappeler leur unité et leur détermination dans le bras de fer qui les oppose au gouvernement. « Nous sommes aujourd’hui présents, responsables de nos organisations, pour réaffirmer collectivement notre opposition au projet de réforme, qui va à l’encontre des intérêts des travailleurs et des travailleuses, en décalant l’âge de départ à la retraite à 64 ans et en accélérant l’allongement de la durée de cotisations » ont indiqué les syndicats, dans une déclaration commune. Rappelant « le succès massif » de la manifestation du 19 janvier, qui a rassemblé deux millions de personnes dans toute la France, ils appellent « à multiplier d’ici au 31 janvier, date de la prochaine mobilisation, les actions et les initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises, les services, les lieux d’études, y compris par la grève. » Ils appellent, enfin, toute la population à se mobiliser « encore plus massivement » le 31 janvier « pour dire non à cette réforme injuste. »
Présenté lundi en Conseil des ministres, le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale portant la réforme des retraites est désormais à l’étude à la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale. Reçus au Parlement dans le cadre d’une table ronde, les syndicats entendent faire valoir leurs arguments contre la réforme auprès des élus. « Aujourd’hui, le sujet est au Parlement […] à nous de contacter les parlementaires, de parler avec eux et de les rencontrer pour faire valoir nos points de vue » a indiqué Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
Alors qu’une grande majorité des français sont opposés au projet de réforme, que 65% d’entre eux soutiennent les mobilisations selon un sondage Ipsos et Sopra-Steria, et qu’un front syndical historique s’est rassemblé contre le projet, le gouvernement s’obstine à vouloir passer en force sa réforme. « Notre système n’est pas en danger et rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Contrairement aux assertions de notre gouvernement, l’état de notre système de retraite est loin d’être inquiétant, un excédent de 900 millions d’euros a été dégagé en 2021 alors qu’un déficit était projeté », ont rappelé les syndicats.
Un front syndical uni
Interrogé sur ce qui pourrait fissurer l’union syndicale, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a fait savoir que « rien » ne pourra scinder l’intersyndicale : « Il y a unité sur le fait de rejeter les 64 ans. » Même son de cloche du côté de FO : « Nous sommes là pour montrer que l’intersyndicale était pleine et entière, et qu’il n’y avait pas de sujets de discorde entre nous. Il n’y a ni friction, ni fragmentation » a indiqué Frédéric Souillot, secrétaire général de FO.
De son côté, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT a insisté sur la complémentarité des actions : « Notre objectif, au niveau national, c’est que le plus grand nombre de personnes participent aux journées interprofessionnelles […] Nous sommes clairs sur le fait qu’il y a besoin de journées interprofessionnelles mais sur le fait également qu’il y a besoin entre ces journées interprofessionnelles, d’initiatives dans les entreprises ». Plusieurs fédérations, telles que la CGT des Ports et Docks, de la CGT Chimie ou encore la CGT Métallurgie ont appelé à un mouvement de grève nationale le 26 janvier.