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INDUSTRIE

Reprise d’Ascoval : nouveau coup de tonnerre pour les salariés

15 mai 2019 | Mise à jour le 15 mai 2019
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C'est ce mercredi 15 mai que British Steel devient officiellement propriétaire de l'aciérie de Saint-Saulve, mais les salariés ont appris la veille que le groupe britannique était menacé de faillite. Un coup de tonnerre après des mois de lutte et d'incertitudes. Cependant le repreneur a assuré qu'il respecterait « tous ses engagements » pour mener à bien la reprise de l'aciériste français Ascoval « dans le calendrier prévu ».

Mardi 14 mai Sky News puis l'AFP ont annoncé que le groupe britannique repreneur de l'aciérie de Saint-Saulve était menacé de faillite. Pas loin de 75 millions de livres lui manquaient « afin de poursuivre son activité dans les prochains mois » : 5 000 emplois seraient menacés, ainsi que le développement de British Steel en Europe, notamment à Saint-Saulve.

Dans une déclaration transmise à l'AFP, British Steel a indiqué « poursuivre des discussions à propos d'un nouveau soutien financier pour aider le groupe à répondre aux problèmes liés au Brexit tout en continuant ses projets d'investissement ». Il rappelle avoir déjà dû faire appel à l'aide du gouvernement britannique le mois dernier pour payer auprès de Bruxelles une facture liée aux émissions de CO2.

British Steel s'est en parallèle voulu rassurant sur la reprise de l'aciériste français Ascoval,  effective ce 15 mai. Il « entend apporter tous les financements négociés dans le calendrier prévu et respecter ainsi tous ses engagements afin de mener à bien ce projet de reprise sans délai supplémentaire », selon un communiqué. Le ministère français de l'Économie a pris acte de cette décision et confirmé qu'il apporterait « sa part du financement négocié », tandis que le président de la région Xavier Bertrand assurait que « la reprise d'Ascoval n'est pas remise en question ».

Du côté des salariés qui ont mené des mois de lutte et qui ont aussi connu la déception après un premier plan de reprise avorté, la réaction a été vive : « c'est le cauchemar qui recommence, a réagi Bruno Kopczynski, porte-parole de l'intersyndicale. Ils ont des problèmes d'argent, mais ce sont eux qui sont censés mettre les sous sur les comptes d'Ascoval avant minuit. »